Haïti débat / Le sort du Grand Corps : Entre 1/3 et 2/3 de nos sénateurs combien doivent partir après le 2e lundi de ce mois de janvier?
Après le 2e lundi de ce mois de janvier 2020, le parlement haïtien risque la dissolution. Le mandat de tous les députés arrivera à terme. Deux tiers (2/3) ou un tiers (1/3) des sénateurs doivent tirer leur révérence. Le sort du Grand Corps suscite un remous sur l’échiquier politique haïtien.
La situation des élus départementaux soulève une levée de bouclier cette semaine dans la presse haïtienne. Trois positions s’expriment autour de cette question. Si pour certains, 1/3 des sénateurs doivent partir. Pour d’autres, le nombre de sénateurs dont le mandat va être expiré s’élèvent à 19, soit 2/3 d’entre eux. Pour d’autres encore, le parlement dans son ensemble, les sénateurs et les députés, doit tirer les conséquences de son échec.
Ainsi, l’ancienne candidate à la présidence, la constitutionaliste, Madame Mirlande Hyppolite Manigat, plaide pour le renvoi total de tous les parlementaires.
Dans la même veine, le leader de Pitit Dessalines, Moise Jean charles, croit qu’après le 2e lundi de ce mois de janvier, le parlement haïtien cessera d’exister. « Après le 13 Janvier, il n’y aura plus de parlement qui absorbera l’argent de la population. Nous allons investir cet argent de préférence dans l’Artibonite pour développer la petite et moyenne entreprise dans le secteur de l’agriculture », a déclaré l’ancien sénateur du Nord.
Contrairement à Moise Jean Charles et Mirlande Manigat, Youri Latortue plaide pour que deux tiers des sénateurs demeurent à leur fonction. Après le 2e lundi du mois de janvier, dit-il, nous allons constater un président qui était incapable d’organiser des élections dans le pays. Nous allons constater un chef d’État qui n’avait pas l’autorité de convocation. 19 sénateurs doivent conserver leur poste ainsi que les maires.
« Je pense qu’après le 2e lundi nous allons constater la défaillance de Jovenel Moise », a-t-il signifié, avant d’ajouter que le président ne peut pas bénéficier de ses propres erreurs.
Suivant la charte de l’OEA, poursuit le chef du parti AAA, quand un président n’arrive pas à réaliser les élections, il est sorti de la démocratie.
Mozard Lombard,
Éditorialiste de la Radio Télé Scoop,
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