Scoop édito / Coronavirus : Si la pandémie est catastrophique chez les géants du monde, comment sera-t-elle chez nous ?
Le spectre de la pandémie de coronavirus, qui a déjà fait plus de 8 000 morts et 200 000 contaminés dans le monde, dont près de 3 000 décès en Italie, selon le bilan du Journal le Monde, diffusé ce mercredi 18 mars 2020, plane sur Haïti.
La progression de la pathologie, avec un si lourd bilan, dans plus de 160 pays, y compris les géants planétaires, en moins de trois (3) mois, est anxiogène. Lorsque l’on sache que le système sanitaire haïtien est plus que défaillant.
Les rumeurs vont bon train dans le milieu haïtien ces derniers temps. La peur habite le peuple empêtré dans la misère. De jour en jour, la pression monte au sein de la population. À chaque instant, on annonce un cas suspect. Le dernier en date est celui du professeur de l’Université de Limonade mis en quarantaine en attendant le résultat de confirmation de son cas du laboratoire national.
Conscient du danger que représente la pandémie de Covid-19 pour Haïti, le pays le moins avancé de la caraïbes, le gouvernement haïtien a choisi de fermer les frontières avec la République Dominicaine et de supprimer la liaison aérienne avec le Canada dont le nombre de cas d’infection confirmés dépasse la barre de 600 et où l’on en dénombre, ce mercredi, neuf (9) décès.
Alors que les dirigeants haïtiens ont suspendu tous les vols vers le Canada, ils maintiennent la communication avec les États-Unis qui comptent environs 115 décès pour plus de 6000 cas confirmés sur leur territoire. Sur la base d’une analyse comparative, on peut dire que la décision de l’État haïtien parait absurde.
Toutefois, nous aimerions dire aux dirigeants du pays que l’heure n’est pas à la politique. Ce qui doit être primé, c’est l’intérêt supérieur de la nation. Le sauvetage du peuple. En vue de contenir l’arrivée probable du virus sur le sol haïtien, dont on ne recense officiellement aucun cas confirmé, la Radio Télé Scoop exige la fermeture temporaire de l’aéroport Toussaint Louverture.
Pour éviter une hécatombe dans la population haïtienne comme ce fut le cas chez le peuple indien, qui avait recensé près de 18 million de morts, lors de la pandémie de la grippe espagnole en 1918, le sénior journaliste politique, Garry Pierre Paul Charles, a lancé un appel raisonnable aux protagonistes. Il invite les acteurs politiques, tant du pouvoir que de l’opposition, à la réflexion. Il demande au président de la République, Jovenel Moise, et aux opposants du régime en place de se mettre ensemble sur la table du dialogue pour anticiper le drame que peut occasionner une éventuelle entrée du coronavirus dans le pays.
À quelque chose, malheur est bon. N’était-ce la flambée de l’insécurité qui repousse les étrangers, Garry Pierre Paul Charles croit, dur comme fer, sans soutenir pour autant le phénomène du banditisme qui règne en Haïti, que nous avions déjà eu une quantité indénombrable de cas de contamination et de décès. Car, souligne-t-il, c’est à travers les déplacements internationaux que se propage le virus.
Nous avons intérêt à momentanément confiner le pays pour protéger le peuple haïtien extrêmement vulnérable. « Si le virus a causé autant de morts dans les grands pays, n’est-ce pas en Haïti qu’il ne causera pas un carnage », soutient Présimon Jean. À bon entendeur, Salut !
Mozard Lombard,
Éditorialiste de la radio Télé Scoop,
Tél : (509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@gmail.com