Haïti débat / La compagnie Barbancourt est en danger : Un conflit d’intérêts entre les actionnaires s’éclate au pinacle de notre patrimoine national
Le patrimoine national haïtien, Barbancourt, est sur une mauvaise pente. Une crise inter actionnaire est sur le point d’imploser la compagnie. Des actionnaires évoluant à l’étranger se retrouvent en face de Madame Delphine, la fille de l’ancien patron de l’entreprise, Thierry Gardère, décédé en 2017. L’avocat de Delphine, Salim Soukar, dénonce un complot contre la directrice qui détient plus de 37% des actions de la compagnie.
Joint au téléphone, Me Salim Soukar s’en prend au camp adverse. Il désapprouve une conspiration des actionnaires antagonistes contre sa cliente, Delphine Gardère, incriminée pour avoir remplacé son père accusé, de manière posthume, de détournement de fond de l’entreprise. « C’est un dossier monté de toutes pièces contre Delphine », a-t-il fait savoir.
Pour monter le dossier, nous dit Monsieur Soukar, Thierry Gardère a été accusé de malversation. Étant donné qu’il est décédé, les autres actionnaires veulent incriminer sa fille. « C’est un subterfuge, c’est une magouille », dénonce-t-il.
Dans la foulée, le juriste souligne la présence d’une main politique et du trafic d’influence dans le conflit. Il a insinué l’introduction d’un ancien PM, sans mentionner son nom qui, d’après lui, est le premier ministre le plus nul de l’administration de Jovenel Moise, dans le dossier.
« Nous nous sommes confrontés à une barrière politique et au trafic d’influence. Voilà pourquoi, nous avons sollicité l’attention de l’opinion publique dans cette affaire », a signifié Me Salim Soukar à l’émission Haïti débat, du mercredi 3 juin 2020.
Mozard Lombard,
Éditorialiste de la Radio Télé Scoop,
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