Haïti/Séisme /Droits humains : Le troisième rapport du RNDDH
Le Réseau National de Défense des Droits Humains a présenté ce mercredi 12 mai 2010 son troisième rapport sur la situation générale du pays quatre (4) mois après le séisme.
La situation chaotique de l’environnement général du pays, l’état des camps d’hébergement, la loi portant amendement de la loi sur l’état d’urgence du 9 septembre 2008, les mauvais traitements que subissent les personnes détenues au Pénitencier National figurent parmi les 16 points abordés dans ce rapport du RNDDH.
Conséquemment à ses observations le Réseau fait les recommandations qui suivent aux autorités haïtiennes. Il leur demande de :
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Mettre en œuvre une politique effective de protection de l’environnement et de former la population haïtienne sur les comportements à adopter en vue de se prémunir contre les dangers liés à la dégradation de l’environnement ; Interdire explicitement la coupe des arbres et la vente du charbon de bois ;
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Instituer une brigade de protection de l’environnement et dont la mission est d’appliquer les prescrits de la Loi en matière de protection de l’environnement ;
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Repenser la relocalisation des victimes du séisme du 12 janvier et offrir des abris sociaux durs en lieu et place des tentes ;
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Procéder à la démolition des bâtiments inclinés suite au séisme et représentant un danger pour la population ;
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Prendre en compte la situation des personnes vulnérables dont les personnes à déficience physique, dans toutes les interventions et porter les agences internationales à en faire de même ;
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Donner une nouvelle orientation au programme Argent Contre Travail qui doit intervenir dans des projets censés, réalisés au profit de la nation ;
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Mettre de cote la Loi du 19 avril 2010 portant amendement de la Loi sur l’Etat d’Urgence du 9 septembre 2008 et réviser leur position en ce qui a trait à la création de la CIRH ;
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Donner suite au rapport de l’Inspection Générale sur les évasions enregistrées dans les prisons du pays après le séisme ; Saisir les juridictions concernées pour des enquêtes judiciaires approfondies sur ces cas d’évasion ;
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Supporter les établissements scolaires laïques dans leurs démarches visant à rouvrir leurs portes et relocaliser les victimes qui occupent encore les espaces scolaires.