Des policiers en mode bourreau répriment un autre sit-in contre l’insécurité
Le sit-in organisé par la structure « Nou Pap Dòmi », pour dénoncer l’insécurité qui prévaut dans le pays, a été, encore une fois, perturbé par la police ce lundi. Des militants munis de pancartes, de banderoles estampillant des messages exigeants la sécurité dans le pays, ont buté encore une fois sur des agents de police en mode bourreau qui dispersent la foule devant l’édifice du Ministère de la Justice et de la Sécurité publique.
Au moyen des balles réels et de grenades lacrymogènes, des agents de l’ordre ont interdit ce rassemblement.
Hérold Jean-François, journaliste senior qui appuyait ce mouvement de « Nou Pap Dòmi », se dit préoccupé par la violence de la semaine dernière et se présentait en personne pour venir observer le pouvoir qui ne respecte pas cette garantie Constitutionnelle qu’est la liberté d’expression.
Obenson Joseph, de Nou pap Dòmi, s’étonne du comportement des agents de l’ordre qui répriment une manifestation pacifique contre la recrudescence de l’insécurité. Il accuse cette velléité du pouvoir d’instaurer la dictature dans le pays. D’après le militant, ce signal envoyé par le pouvoir est clair et la population doit rester mobiliser pour faire respecter leur droit d’expression.
Pour Emmanuela Douyon de la structure PetroChallenger, cette bataille est avant tout une lutte pour la vie.Le militant des droits humains Pierre Esperance, quant à lui, rappelle que ce droit est démocratique et c’est un acquis non négociable. « Personne ne peut nous allons enlever cet acquis », lâche-t-il.
Certains manifestants critiquent le pouvoir PHTK qui gangstérisent le pays. Ils réclament justice pour tous ceux qui sont tombés durant la vague de l’insécurité.
D’autres personnalités très connues dont l’écrivaine Kettly Mars et l’écrivain Lionel Trouillot ont marqué leur présence dans ce sit-in contre l’insécurité, réprimé par des agents de l’ordre.
Michelson Césaire