La PNH tente de justifier son retrait au moment du défilement des hommes armés
Le défilé des hommes lourdement armés du « G9 an Fanmi et alliés », semant la panique dans plusieurs quartiers lors d’un mouvement de protestation suscite des pluies de critiques de la société civile vis-à-vis de l’institution policière qu’elle accuse de complaisance avec les bandits, alors que la police ne cesse de réprimer les manifestations pacifiques.
En conférence de presse ce mercredi, le porte-parole de la PNH, Michel-Ange Louis-Jeune tente de justifier l’inactivité des forces de l’ordre durant la démonstration de force des hommes armés dans les rues de Port-au-Prince.
« La théorie de l’opportunité d’interventions appartient uniquement à l’institution policière qui doit déterminer à quel moment elle doit intervenir ou pas », enchaîne M. Louis-Jeune, signalant que la PNH voulait éviter un carnage.
Selon ses justifications, la PNH voulait empêcher des dommages collatéraux en restant en retrait.
À entendre le porte-parole de la PNH, « ce serait préférable que 5 ou 10 bandits circulent encore dans la nature à la place d’une intervention policière susceptible à aboutir à un carnage. »
« La PNH est une institution régalienne. Ce n’est pas une bande armée. Les bandits armés, eux, ouvrent le feu comme bon leur semble sans aucun standard dans n’importe quelle direction. C’est ce qui fait la différence entre un gang armé et l’institution policière », balance le porte-parole Louis-Jeune.
Il en profite pour rappeler que le travail de la police n’est de faire des brutalités policières sur la population. Sans vouloir cautionner la violence policière, Michel-Ange Louis-Jeune signale toutefois qu’elle est fréquente dans tous les pays du monde.
Michelson Césaire