Le Centre haïtien d’hypertension artérielle craint une nouvelle vague du Covid-19 en Haïti
Haïti a lâché prise dans le contrôle de l’épidémie de covid-19 alors que d’autres pays reçoivent une nouvelle vague de la maladie. Joint au téléphone ce mercredi, le président du Centre haïtien d’hypertension artérielle, Dr Roger R. Jean-Charles dit craindre une nouvelle vague de l’épidémie du Covid-19 qui a déjà fait 158 morts dans le pays. Alors que plus de 50% de personnes mortes du covid-19 souffraient de l’hypertension artérielle et la maladie cardio-vasculaire, déplore le Dr Jean-Charles.
Ce dernier s’étonne de voir que la population ait baissé la garde à un moment où d’autres pays enregistrent une recrudescence des cas de contaminations liées au coronavirus. Le président du Centre haïtien d’hypertension artérielle redoute une nouvelle vague de l’épidémie en Haïti pendant que le pays semble tourner la page du Covid-19.
« Il faut nous inquiéter puisque le pays rouvre ses ports, aéroports et frontières. Aucune précaution n’a été prise pour contrôler ces espaces. Le port du masque n’est plus à l’ordre du jour. On s’attend à une recrudescence », prédit le Dr Jean-Charles.
Réagissant sur le taux de létalité jusqu’ici aussi faible enregistré en Haïti, pour lui, c’est une surprise agréable par rapport au nombre de personnes souffrant de l’hypertension artérielle dans le pays. À cause de la prévalence d’hypertension accélérée, le Dr Roger Jean-Charles avait fait une estimation comprise entre 6 mille à 10 mille morts.
Sur les 2 millions hypertendus en Haïti 40 % souffrent d’une hypertension accélérée avec un chiffre de tension allant 260 à 140. Ce pourcentage risque d’une mort subite, relate-t-il repentant encore que c’est une surprise agréable mais qui n’était pas cependant inattendue.
Le numéro un du Centre haïtien d’hypertension artérielle explique les raisons selon lesquelles le virus n’a pas passé au stade d’hécatombe dans le pays. D’après lui, vu que la grande majorité de la population haïtienne est jeune et très peu de personnes souffrent de l’obésité qui durcisse les artères, le corps apporte plus d’élément de défense à la maladie.
« L’obésité qui provoque l’athérosclérose joue un rôle extraordinaire dans la létalité de la maladie. En Haïti, on ne compte pas énormément de personnes obeses », indique le médecin.
Si les autorités sanitaires essaient de s’attribuer un satisfecit dans la gestion de la maladie, le Dr Jean-Chrales préfère donner le satisfecit à la médecine traditionnelle.
« L’usage de l’armoise, anticoagulant, aide beaucoup les haïtiens à stopper la fureur de la maladie. La médecine traditionnelle nous a sauvée », a lâché le Dr Jean-Charles qui prend en compte également le fait que le transport en commun moins dense a aidé à limiter la propagation de la maladie.
Le président du Centre d’hypertension artérielle continue d’appeler la population au respect des mesures préventives pour éviter une nouvelle vague.
Le président du Centre haïtien d’hypertension artérielle a souligné un autre aspect qui a énormément aidé qui est « la sensibilisation ». L’institution qu’il dirige s’était engagé à sensibiliser la population haïtienne sur l’utilisation du chlorure de sodium capable d’augmenter la l’hypertension artérielle. « On a déconseillé la population à la consommation abusive du sel parce qu’on utilise en Haïti entre 30 à 35 gramme de chlorure de sodium alors que l’OMS recommande 2,5 de grammes », mentionne-t-il plus loin.
Michelson Césaire
Rédacteur de Radio Télé Scoop