Scoop édito : Les girouettes de l’histoire de la nation s’expriment-ils sincèrement pour la paix en Haïti ?
Le pays va mal. La crise socio-politique et économique perdure. Le parlement est dysfonctionnel. Des agents exécutifs intérimaires sont placés au pinacle de nos communes pour diriger nos municipalités. Faute d’élections, il ne nous reste pas plus que onze (11) élus : dix sénateurs plus le président de la République. Notre économie se dégrade. Le dollar américain ne cesse de grimper. L’unité monétaire nationale se déprécie. La population vit dans la panade. L’insécurité gagne du terrain.
Le pays est pris en otage. Les fossoyeurs d’Haïti qui occupent la scène politique depuis plus de trente ans ne veulent pas lâcher prise. Les naufrageurs de la nation sont encore affamés. Les démolisseurs du pays courent encore après le pouvoir. Les gangsters de longue date se battent contre le pourrissement du phénomène de gangstérisassions du pays. Les girouettes de l’histoire de la nation s’expriment-ils sincèrement pour la paix en Haïti ?
Le phénomène de gangstérisassions du pays ne date pas d’aujourd’hui. La société en souffre depuis près de 20 ans. Ces derniers temps, il s’étend de manière tentaculaire et cause beaucoup plus de problème au peuple haïtien. Depuis les élections de 2000 le banditisme est devenu un tremplin politique en Haïti. Presque tous nos députés, sénateurs, maires, présidents se servent des bandits armés pour gagner les élections. Aujourd’hui, il est quasiment impossible de remporter une élection sans le soutien des gangs.
90 % de nos parlementaires, dénonce le senior journaliste, Garry Pierre Paul Charles, à l’émission Haïti débat du mardi 18 août 2020, sont des chefs de gang. Les caïds régionaux et l’élite économique haïtienne imposent les élus. Nos candidats, quand ils vont aux élections, engagent les bandits. Ils récupèrent les gangsters de grands chemins. Nous avons un pays de bandits armés illégalement.
Le PDG de la Radio Télé Scoop a avoué cette lapalissade, après l’intervention de l’ancien député de Chambellan à trois reprises et sénateur de la Grand’Anse de la 50e législature, Saurel Jacinthe, à l’émission du lundi 17 août passé, évoquant la situation de l’insécurité et de gangstérisassions du pays.
Le phénomène de l’insécurité et de gangstérisassions est un défi majeur pour l’État haïtien gangstérisé. Nous aurons fort à faire pour éradiquer cette maladie. Pour sauver le pays, nous devons nous engager contre le fléau. En attendons que nous éradiquons le phénomène, nous devons faire preuve de vigilance pour ne pas nous faire tromper par la tromperie de nos politiciens destructeurs.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez la radio Télé Scoop,
Email : lmozardo10@gmail.com