Scoop édito : Que devons-nous faire pour stopper le kidnapping ?
À l’approche des fêtes de fin d’année, la population vit une situation de terreur. Le phénomène de kidnapping a brutalement refait surface dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Les cas se multiplient, alarment le peuple et compliquent la situation du pays.
La flambée des cas de kidnapping enregistrée ces derniers temps terrorise la population. Cette situation détruit et enlaidi notre patrie. Nous devons l’avouer. Nous sommes excessivement moches. La remontée spectaculaire du phénomène de kidnapping oblige notre diaspora à rester à l’extérieur. Nos émigrés désireux de rentrer au bercail pendant la période de Noël prennent de plus en plus du recul au pays.
Cette recrudescence des cas de kidnapping dans la capitale haïtienne angoisse nos concitoyens vivant à l’étranger et asphyxie les haïtiens de l’intérieur du pays. Nous sommes pris en otage dans notre propre pays. Nous sommes livrés à la solde des bandits armés. L’État haïtien se montre de plus en plus faible. Les individus armés opèrent partout. La machine d’enlèvement n’épargne personne.
Le climat d’insécurité qui règne en Haïti est épouvantable. Le pays devient invivable. Les gangsters enlèvent comme bon leur semble dans la population et défient les autorités haïtiennes. Ils envahissent presque tous les secteurs du pays. Il n’existe presque plus de quartier sûr chez nous. Nos différents quartiers sont en passe de devenir des quartiers de non droits.
Nous devons faire quelque chose. Nos 16 000 policiers se révèlent incapables de garantir la sécurité à près de nos 14 000 000 d’habitants. Nous avons une urgence ! L’État haïtien faible et impuissant ne peut pas à lui tout seul adresser le problème de kidnapping en toute urgence. Nos agents mal équipés ne peuvent pas venir à bout des bandits à eux seuls. Dans la lutte contre le kidnapping, la gangstérisassions du pays, l’insécurité généralisée en Haïti, il faut l’implication de toute la population.
« On commence à mourir, quand on commence à garder le silence face à l’injustice », a dit un jour Ernesto Che Guevara.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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