Haïti débat : « ANFOS pou Ayiti » exprime sa position de mettre en avant les intérêts supérieurs de la nation
Les chefs de file du tout nouveau mouvement « ANFOS pou Ayiti », Simon Dieuseul Desra et Walsonn Sanon, ont exprimé leur position politique de défendre les intérêts sacrés de la nation. Participant à l’émission Haïti débat de ce mardi 8 décembre en cours, ils ont réagi sur le climat d’insécurité qui règne depuis quelque temps en Haïti.
Les fers de lance du mouvement « Alliance Nationale des Forces Organisées pour la Solidarité », ANFÒS pou Ayiti, témoignent, ce mardi, de leur engagement. Ils s’engagent pour les intérêts supérieurs du peuple haïtien. À en croire les instigateurs, derrière le mouvement ne se cache pas un tremplin politique pour défendre des intérêts mesquins ni un outil de négociation de postes auprès du pouvoir.
« Le poste de Premier Ministre m’avait été proposé à deux reprises. Je l’avais dédaigné. Si je voulais, j’aurais été déjà PM. J’aurais été à la place de Monsieur Jouthe. Quand le président avait promis un cadeau de Noel au peuple haïtien en décembre 2019, c’était de moi qu’il s’agissait. Il voulait que je sois le chef de la primature », a fait savoir, Simon Dieuseul Desra.
« J’ai déjà refusé plusieurs postes dans le pouvoir. Un pouvoir est un espace de service. Il n’est pas nécessaire d’intégrer un pouvoir dans lequel on ne peut pas servir la nation. Je suis totalement désintéressé à un quelconque poste dans ce pouvoir. Autant dire, je pourrais intégrer le pouvoir, s’il se conformait avec son attribution de servir le peuple », explique, de son côté, Walsonn Sanon.
« Quand le pays est au centre de vos intérêts, vous devez être prêts à faire des compromis. Mais, quand ce sont les intérêts personnels qui vous motivent, vous n’y parviendrez pas », ajoute l’homme d’affaire travaillant dans l’exportation des fruits de mer.
Les leaders du mouvement ANFOS pou Ayiti se sont aussi prononcés sur le climat d’insécurité qui s’installe en Haïti. La crise politique, explique Walsonn Sanon, a des incidences sur la situation d’insécurité du pays. Le problème de l’insécurité commencera à se résoudre quand on commence à résoudre la crise politique. Nous devons donner la priorité au pays. Nous devons nous asseoir ensemble pour pouvoir adresser le problème.
Par rapport au climat d’insécurité qui règne en Haïti, l’ex sénateur du Plateau Central, Simon Dieuseul Desra, croit que le pays a un grand déficit d’autorité. Les paroles des autorités, dit-il, doivent être écoutées. Monsieur Desra ne voit pas d’un bon œil la question de l’organisation d’élections dans ce contexte d’insécurité particulièrement morbide dans le pays.
« Le moment n’est pas favorable aux élections. Les conditions ne sont pas réunies. Bien que nous reconnaissions que c’est un outil démocratique. Pour renouveler le personnel politique, nous devons organiser les élections », a indiqué l’ancien président du Sénat haïtien, confirmant son retrait du secteur démocratique et populaire où règne, dit-il, une dictature de la pensée.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
Tél : (509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@gmail.com