Haïti/Education : Echanges autour du PDEF (2020-2030) dans la foulée de la Journée internationale de l’éducation
Dans la suite de la célébration de la Journée internationale de l’éducation (24 janvier), la représentation de l’UNESCO en Haïti et l’Office national de Partenariat en Education (ONAPE) ont organisé, ce lundi 25 janvier 2021, un webinaire consacré à la mise en œuvre du Plan décennal d’Education et de Formation (PDEF/2020-2030), document dont la présentation officielle a été faite le 7 janvier dernier par le Ministre de l’Education nationale, Pierre Josué Agénor Cadet.
Faisant suite aux propos de convenance tenus par le représentant a.i. de l’UNESCO en Haïti, le titulaire de l’Education nationale, bien avant d’entrer dans le vif du sujet, a salué les éducateurs, les enseignants pour le travail ô combien admirable qu’ils font en Haïti et dans le reste du monde, le plus souvent dans des conditions difficiles. Et cette année encore, les difficultés ont pris un autre pli avec la pandémie du COVID-19 qui affecte la scolarisation de centaines de millions d’enfants, a fait remarquer le Ministre Pierre Josué Agénor Cadet.
Le numéro un du Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) se réjouit de la synergie dégagée par les différents acteurs nationaux et internationaux autour de la conception, puis de l’élaboration du PDEF qui fixe le cadre d’interventions dans le secteur de l’éducation pour les dix prochaines années. Il estime tout aussi important que cette volonté soit gardée intacte lors de la mise en œuvre de ce plan.
Au cours des deux heures d’échanges consacrés au PDEF (2020-2030), les intervenants ont convenu de la nécessité que toutes les actions allant dans le sens de cette mise en œuvre soient inscrites dans une logique de coordination rationnelle, comme l’a laissé entendre le Directeur général de l’ONAPE estimant qu’il est temps que tous ceux œuvrant dans ce secteur se détournent définitivement de la tentation de « balkanisation» qui ne fait que desservir l’éducation haïtienne.
Se référant à la morosité de la situation financière mondiale, due en partie aux effets dévastateurs de la crise sanitaire, le Dr. Pierre Délima juge prioritaire que les ressources qui viendront en contribution, ressources internes et externes, soient utilisées à bon escient.
Marie Évane Tamagnan de la BID tout comme Bruno Maes de l’UNICEF en Haïti, avec d’autres mots, ont soutenu, sans nuance aucune, l’idée d’harmoniser les interventions se rapportant à ce plan. L’une et l’autre ont renouvelé les engagements de leurs institutions de rester collées aux priorités portées par ledit plan.
Parallèlement, Bruno Maes a formulé quelques propositions qui pourront amplement profiter à la mise en œuvre du PDEF. Tout d’abord, il a fait mention de la nécessité pour que l’ONAPE inscrive dans la régularité la tenue de pareils échanges, œuvre à rendre fonctionnelles les tables de concertation départementales, incite à une implication de plus en plus actée du Groupe local de partenaires en éducation. Dans la foulée, il souhaite que le suivi de ce plan soit fait avec des indicateurs parlants ; pour ce, les entités du MENFP chargées de la collecte et du traitement des données doivent jouer leurs partitions.
Ce webinaire a été également ponctué par l’intervention de Bayard Lapommeray, Directeur de l’Unité d’Etude et de Programmation du MENFP, axée sur la déclinaison des programmes prioritaires et mécanismes de mise en œuvre et de suivi du PDEF et celle de Jean Luc Tondreau, Officier national Education à l’UNESCO, portant sur la stratégie de mise en œuvre des programmes prioritaires du PDEF au regard de l’ESPDG/PME(Education Sector Plan Development Grants / Partenariat mondial pour l’Education).
« Relancer et redynamiser l’éducation pour la génération COVID-19 », thème retenu cette année par l’UNESCO pour la célébration de la Journée internationale de l’éducation.
Idson Saint-Fleur
saintfleuri14@yahoo.fr