Haïti débat : En imposant une dictature de la pensée, on devient dictateur, lance Simon Dieuseul Desra
L’ex sénateur du Centre, Simon Dieuseul Desra, continue d’appeler les acteurs au dialogue et au compromis pour sortir le pays de la fondrière. Le leader du Mouvement en Force Pour Haïti dénonce le comportement dictatorial des protagonistes de l’opposition qui, a-t-il insinué, imposent au pays une dictature de la pensée.
Simon Dieuseul Desra réaffirme sa position pour le dialogue et le compromis entre les acteurs afin de débrouiller la crise chronique qui gangrène le pays. L’ancien président du Sénat haïtien persiste à recommander le consensus comme méthode de résolution de crise à ses pairs qui se montrent plutôt intransigeants et extrémistes, s’appuyant sur des expériences africaines réussies.
« Dans tous les pays d’Afrique qui ont connu ces difficultés, on a utilisé le dialogue. Nous avons une crise multiforme, multidimensionnelle », explique l’homme de loi, révélant que s’il y avait trente (30) sénateurs à la 50e législature, au moins 21 travaillent pour le compte de sept (7) familles en Haïti.
« Nous nourrissons une culture de désaccord depuis longtemps. Aujourd’hui, nous avons perdu le sens de la souveraineté. Nous vivons dans un pays qui est sous occupation », souligne l’ex parlementaire.
Pour Simon Dieuseul Desra, les acteurs extrémistes de l’opposition qui ne se consentent pas à dialoguer avec le pouvoir ne sont pas démocrates. « Quand on n’est pas démocrate, on est un dictateur. En imposant la dictature de la pensée, on devient dictateur. Moi, je n’accepte pas la dictature de la pensée », a signifié l’ancien candidat à la présidence.
Un démocrate, poursuit-il, ne doit pas se refuser à dialoguer. On ne va nulle part si on ne dialogue pas pour trouver un accord. Nous avons adopté une méthode d’autodestruction. Les protagonistes sont en train de s’autodétruire.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez radio télé Scoop,
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