Haïti débat : Position de Jo Lambert sur le référendum, explication de GPPC acceptée non dans sa totalité par le sénateur du Sud Est
Je ne suis pas d’accord avec ce référendum. Ce référendum est illégal et inconstitutionnel. Mais, je suis pour un changement de constitution. Si un accord est trouvé entre les acteurs, je n’aurai aucun problème à m’inscrire dans cette logique, a oralisé Joseph Lambert, à l’émission Haïti débat, de ce jeudi 27 mai 2021. Le président du Sénat haïtien s’est exprimé, après un exposé analytique de Garry Pierre Paul Charles sur sa position par rapport au processus de référendum enclenché par le chef de l’État, Jovenel Moise.
Passant en revue le torchon qui brule entre les anciens députés Patrick Norzéus et Antoine Rodon Bien Aimé s’accusant mutuellement, le journaliste politique, Garry Pierre Paul Charles, a expliqué l’information indiquant que Jo Lambert déclare qu’il va boycotter le référendum dans le département du Sud Est, son département d’élection.
Jo, explique Garry, a trouvé un accord avec le président de la République pour protéger le Sénat. Il a exprimé au président son désaccord avec la manière dont le CEP a été monté sans prestation de serment. Il exige un Conseil Électoral Provisoire beaucoup plus ouvert.
Jo, poursuit GPPC, a sollicité au président le poste de Premier Ministre pour une durée de trois (3) mois. Il a promis à Jovenel Moise de trouver un accord politique pour le pays dans l’intervalle de ces trois mois. Après avoir trouvé cet accord, il garantit au président de partir à la retraite avec un poste d’ambassadeur à l’étranger. Joseph Lambert a confirmé ces informations. Mais, il rappelle avoir tenu ce discours auprès du chef de l’État depuis tantôt deux (2) ans.
Joseph Lambert exige à Jovenel Moise de surseoir au référendum, ajoute, de surcroit, le directeur général de la RTS. Dans un voice, enchaine le journaliste sénior, échappé d’une éminente personnalité, il aurait été question de renvoyer le sénat le 2e lundi du mois de janvier 2022. Cette décision perçue comme un acte de trahison a révolté l’animal politique. Voilà ce qui motive le sénateur de lutter contre la tenue du référendum.
Le Ministre de l’intérieur, Gonzague Day, annonce qu’il procèdera à l’arrestation de tous ceux qui s’arrangent pour semer le désordre le jour du référendum fixé pour le 27 juin prochain. Joseph Lambert a minimisé sa déclaration, a fait savoir le PDG de la Radio Télé Scoop.
Ayant reçu la bande sonore des déclarations de GPPC par un proche qui était à l’écoute de l’émission, Joseph Lambert a appelé au téléphone pour rectifier le tir. Dans une introduction agressive contre l’analyste politique, Présimon Jean, où celui-ci a été qualifié de superficiel, après son analyse montrant que le sénateur dans un premier temps était d’accord avec le référendum, Jo Lambert a témoigné de l’illégalité de ce projet.
C’est la démocratie, dit-il, qui est en danger. Le chef de l’État veut changer la constitution illégalement, sans droit ni qualité. Monsieur Lambert s’en prend à la décision de Jovenel Moise de renvoyer les dix sénateurs restant en 2022. Il questionne l’autorité de l’institution de sondage, le BRIDES, qui exige aussi le renvoi du Sénat de la République, une institution, dit-il, vieille de plus de 200 ans.
Si le président souhaite vraiment changer la constitution, indique Jo Lambert, il doit trouver un accord politique. En absence de cet accord, il doit convoquer la conférence nationale. Mon devoir, c’est de demander au président de réviser cette situation et de stopper cette affaire. Nous sommes tous d’accord pour le changement de la constitution, mais la procédure n’est pas bonne.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez radio Télé Scoop,
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