Haïti débat : Oui la transition de rupture peut restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays, déclaration de Steven Benoit aux émissaires de l’OEA
Convoqué par l’OEA sur la crise haïtienne, l’ex sénateur Steven Benoit a rassuré les émissaires de la capacité de la transition de rupture, qu’il n’a eu de cesse de prôner, à restaurer l’ordre et la sécurité en Haïti. Les meilleures élections, jamais organisées dans le pays, ont été réalisées par des pouvoirs de transition en 1990 et en 2006, leur a-t-il fait savoir.
L’ancien candidat à la présidence et membre de l’opposition politique haïtienne, Steven Irvenson Benoit, témoigne de la capacité de l’opposition à restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays à travers une transition de rupture.
Je déclare aux émissaires que les meilleures élections organisées dans le pays étaient réalisées par des pouvoirs de transition. En dix mois, une transition présidée par Ertha Pascal Trouillot avait organisé des élections en 1990. Je leur assure que la transition peut résoudre le problème de l’insécurité et organiser les élections. Je leur rappelle que les élections de 2006 demeurent l’une des meilleures élections que nous n’avons jamais réalisées en Haïti et que l’ex DG de la PNH, Mario Andresol, avait rétabli la sécurité dans le pays lors de cette transition.
« Oui, nous pouvons restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays. Les experts haïtiens sont là. La transition Sait où les trouver », a signifié le frondeur de Jovenel Moise à ses interlocuteurs.
Nous avons dit aux émissaires, ajoute de surcroit Steven Benoit, que depuis le 7 février 2021 le mandat de Jovenel Moise est épuisé. « Jovenel Moise n’est plus président de la République. Il est le seul maitre à bord, le chef de l’exécutif, du pouvoir judiciaire. Il nomme tous les maires. Il décide tout seul de changer la constitution. Il est prêt à tuer tous ses adversaires pour matérialiser ses échéances », leur a-t-il expliqué.
Nous avons souligné aux représentants de l’OEA que la population haïtienne a un grief contre l’institution qu’ils représentent pour le tort que celle-ci a causé au pays en 2010 avec l’élection de Michel Martelly qui n’était pourtant pas qualifié pour le second tour sur le candidat Jude Célestin et qui avait passé la durée de son mandat à organiser des festivités de carnaval dans le pays. Je leur ai rappelé qu’en trente (30) ans l’OEA n’a jamais pris position en faveur du peuple haïtien.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez radio Télé Scoop,
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