Haïti débat/Fusillade à Delmas 32/Assassinat de Diégo Charles et Antoinette Duclair : La presse haïtienne est levée choquée ce mercredi
Moins de douze heures après l’assassinat du délégué du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti, Guerby Geffrard, perpétré, mardi, aux environs de trois (3) heures de l’après-midi, à Delmas 32, une fusillade a eu dans la zone. Dans cette fusillade, la vie du journaliste Diégo Charles et de la militante politique Antoinette Duclair a été emportée.
La nouvelle de la mort du journaliste de la Radio Vision 2000 et du porte-parole de la structure Matrice Libération a provoqué un émoi dans le milieu haïtien. La presse haïtienne est levée sous le choc ce mercredi.
« Nous condamnons ces actes criminels. Nous demandons une enquête indépendante sur la mort de Guerby qui avait fait l’objet d’un avis de recherche », verbalise le PDG de la Radio Télé Scoop, à l’émission Haïti débat de ce mercredi 30 juin 2021.
« Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai été beaucoup choqué. Si Gazette arrive là où il est aujourd’hui, Diégo Charles en est pour beaucoup. Nous sommes le premier journal en ligne pour lequel il avait écrit. C’est un jeune qui était très prometteur. Il avait beaucoup de fougue », a fait tristement savoir le PDG du journal en ligne Gazette Haïti, Assad Volcy, à l’émission Article 19 de la Radio Scoop FM, extrait repris à l’émission Haïti débat dans l’après-midi.
J’aurais pu demander justice. Mais, ce serait peine perdue. Cela fait plus que vingt (20) ans depuis que Jean Léopold Dominique a été assassiné. À date, il n’a pas encore trouvé justice, souligne Monsieur Volcy.
Le responsable de la salle des nouvelles de la Radio Vision 2000, Enock Arisma, exprime aussi sa grande tristesse par rapport au sort infligé à son désormais ex collègue de travail, Diégo Charles. La Radio Vision 2000 vit une tragédie en ce moment.
« Nous sommes beaucoup attristés par ce qui arrive à Diégo. Nous ne nous attendons vraiment pas à cela. C’est une tragédie que nous sommes en train de vivre à la Radio. Ce matin nous ne pouvions même pas réaliser le Journal », exprime-t-il, sur un ton morose.
Des informations recueillies auprès des habitants de la zone laissent croire que la fusillade qui a privé Diégo et Antoinette de leur vie a eu lieu en représailles à l’assassinat du délégué du SPNH, Guerby Geffrard, à Delmas 23, nous rapporte GPPC.
Guerby a été assassiné vers trois (3) heures pm. En réaction avec cet assassinat, ces alliés ont concocté la fusillade de Delmas 32. La PNH déplore cet acte crapuleux. Une enquête est déjà ouverte afin de faire la lumière sur ces drames, a indiqué le directeur général de la PNH, Léon Charles, en conférence de presse ce matin.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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