Haïti débat/arrestation de Jean Raguel Civil : Les autorités brouillent les pistes, cherchent des boucs émissaires, a réagi Me Rénold Georges
Me Rénold Georges a réagi ce mardi 27 juillet 2021, a l’émission Haïti débat, sur l’arrestation de son client, Jean Raguel Civil, inscrite dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du feu président Jovenel Moise. À en croire Me Georges, le coordonnateur de l’unité de sécurité du désormais ex chef de l’État haïtien, commandant Civil, a été pris comme fusible. Les responsables, dit-il, cherchent des boucs émissaires. Ils cherchent à jeter la responsabilité sur d’autres personnes.
Les responsables haïtiens sèment la confusion dans le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moise, selon Me Rénold Georges. Ils y introduisent tout le monde, indique-t-il, pour tromper les gens. Civil n’a aucune responsabilité dans l’assassinat du président.
Le président de la République au moment des faits, rapporte l’avocat défenseur, a appelé Civil à exactement 1h34 du matin l’informant de la situation. Ce dernier a appelé Dimitri Hérard à 1h35, avant d’appeler Amazan, puis un assistant de Léandre, le directeur de la PNH, Léon Charles, et un membre de sa sécurité rapprochée. De concert avec son agent de sécurité rapprochée, il a pris la direction de la résidence présidentielle à Pèlerin 5. Arrivés à quelques mètres du lieu de la scène du crime, ils étaient contraints de reculer. Ils ne pouvaient pas franchir l’obstacle.
À en croire Me Georges, Jovenel Moise a été assassiné par les absolutistes de la République. C’est un acte, dit-il, perpétré par les potentats du pays dont on cherche à jeter la responsabilité sur d’autres. Cette enquête qui est en cours n’est pas sérieuse. Si l’on cherche vraiment les vrais coupables, il faut commencer en amont. Les responsables de la sécurité présidentielle sont coiffés par des chefs hiérarchiques, les autorités du CSPN. Il faut écouter d’abord Claude Joseph, Léon Charles, les Ministres de la justice et de l’intérieur. Mon client a un autre supérieur hiérarchique : le secrétaire général du palais national. Les vrais coupables, ce sont les gros bonnets du pays. Cet acte a été perpétré par les nantis, les hommes riches du pays.
« Nous devons savoir ceux qui ont autorisé les mercenaires colombiens à entrer au pays. On peut écouter mon client. Mais, on ne peut pas l’impliquer dans cette affaire. Les vrais coupables, ce sont les responsables qui ont fait entrer au pays ces mercenaires », a ponctué Rénold Georges, soulignant que ces derniers avaient pris part à une opération antigang à Laboule 12 avant l’assassinat du président.
« Pas une des personnes appréhendées n’a cité le nom de mon client. Sauf ceux qui l’ont arrêté, les potentats de l’État », souligne Monsieur Georges, sur le plateau de la Radio Télé Scoop, interviewé par Garry, Campane et Val.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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