Haïti débat : Après le « séisme », sous la menace de la tempête « Grace », la population du Grand Sud est aux abois
Deux jours après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays, particulièrement le Grand Sud, le samedi 14 août 2021 passé, la population ne trouve pas encore l’assistance nécessaire pour faire face à sa situation apocalyptique. Les responsables tardent à faire le nécessaire pour venir en aide aux victimes du séisme menacés par la tempête « Grace ».
Les sinistrés du séisme du 14 août dans le Grand Sud sont aux abois. Les éléments vitaux peinent à arriver à destination. Dans les endroits les plus reculés la population est livrée à elle-même. Il n’y a aucune assistance. Il n’y a pas d’eau, pas de nourritures. La population dort à la belle étoile. Elle n’a ni bâches ni tentes. Dans les quelques rares centres de santé disponibles, il manque de tout. Il n’y a pas de personnel médical, de gaz, de soluté, d’intrants ni de lits.
La situation est très chaotique dans les Nippes, crie l’ancien sénateur Nènèl Cassy, joint au téléphone à l’émission Haïti débat de ce lundi 16 août 2021. Le tremblement de terre, explique-t-il, a ravagé six (6) communes dans le département. Les dégâts sont énormes dans les sections. Beaucoup de gens en sont morts. Beaucoup de maisons ont été détruites. La localité de l’Asile est ravagée. Dans cette zone, il ne reste pas de maison debout. Hier soir, beaucoup de gens était aux abois. Il pleuvait pendant que tremblait la terre.
Nènèl Cassy exige de faire de la solidarité avec la population. La situation, indique-t-il, est très grave. Le Grand Sud est totalement sinistré. Il y a une situation humanitaire.
Le moment est venu, ajoute-t-il, de faire des interventions directes pour aider vraiment la population. Il faut penser à reconstruire le Grand Sud. Nous n’avons pas besoin de reproduire le modèle de la cité de Canaan.
Présent aussi sur les lieux durement affectés, l’ex député Jean David Génesté sollicite une intervention expresse des autorités. Toutes les infrastructures du Grand Sud, rapporte-t-il, ont été frappées. La route nationale # 7 reliant les Cayes à Jérémie est endommagée à plusieurs points. Les écoles, les églises, les péristyles ont toutes été détruits. Les autorités doivent agir vite. Nous sommes dans une situation où la population ne peut plus attendre. Sur le court terme, il faut des actes concrets. Le tableau est vraiment sombre. La solidarité doit être nationale. Nous avons besoins de psychologues, de travailleurs sociaux. Il faut qu’il y ait une contribution citoyenne pour apporter une réponse à ce qui s’est passé.
Abondant dans le même sens, Fred Lizaire déplore la situation d’insécurité qui règne sur la route de Martissant par où passe les aides en provenance de Port-au-Prince. Il faut, exige-t-il, que les aides arrivent à destination. Nous avons besoin d’un couloir humanitaire permettant d’acheminer les substances matérielles vers les régions meurtries. Je veux profiter de cette occasion pour appeler les gangs rivaux de Martissant à l’entente.
« Vous pouvez vous entendre. Si vous ne vous entendez pas, vous allez tous mourir », leur a-t-il fait savoir.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez radio Télé Scoop,
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