Haïti débat dénonce la situation de l’environnement de l’aéroport international Toussaint Louverture transformé en dépotoir
Le problème de l’insécurité ne peut être un prétexte pour laisser le pays dans une insalubrité totale. Il est vrai que le pays fait face à de sérieuses difficultés socio-économiques. Ce n’est pas une raison pour discontinuer l’assainissement de l’environnement du principal aéroport d’Haïti, l’aéroport international Toussaint Louverture, en putréfaction depuis quelque temps.
L’environnement de l’aéroport international haïtien Toussaint Louverture, la porte d’entrée du pays, est rempli de détritus sous le regard passif des responsables.
En insistant sur la crise politique et sécuritaire qui gangrène le pays, la crise de salubrité chronique de l’environnement haïtien perdure dans un cycle de dégradation effrénée. Définitivement, l’aire métropolitaine de Port-au-Prince demeure un dépotoir.
Conscient de cette réalité, les journalistes/présentateurs de l’émission phare du pays Haïti débat, Présimon Jean, Campane Joseph, Val Ené et Garry Pierre Paul Charles, attirent l’attention, ce mardi 5 octobre 2021, sur le cas des environs de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Joint au téléphone, le maire intérimaire principal de la commune de Delmas, Wilson Jeudi, dont un secteur de l’environnement de l’aéroport international Toussaint Louverture se trouve dans sa circonscription, souligne le manque de soutien de l’État Central aux mairies dans les travaux d’assainissement des municipalités. L’État Central, explique-t-il, depuis que je suis à la tête de la mairie, ne m’a jamais soutenu financièrement.
Touchée par cette problématique de l’insalubrité des parages de l’aéroport Toussaint Louverture, la directrice de la programmation et d’opérations du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) a appelé pour témoigner de la dimension politique de l’insalubrité du pays.
La question de détritus, indique-t-elle, est à la fois technique et politique. Même si on ramasse maintenant les fatras dans les rues, après deux heures on les remplace. Il faut une symbiose entre toutes les institutions, y compris la population, pour assurer le travail de la gestion de déchets dans le pays.
Dans la foulée, le directeur général du SNGRS, Jean Rony Duvelsaint, a appelé aussi à l’émission. Il sollicite l’implication de l’État Central dans ce travail. La question de la gestion de déchets sur le territoire national, dit-il, doit être une question d’État. Elle doit être prise en compte au plus haut niveau de l’État.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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