Haïti débat : Le mandat des sénateurs expire en 2023, soutient Évans Paul suggérant à Ariel Henry de ne pas s’immiscer dans cette affaire
L’ex Premier ministre Évans Paul exprime sa position sur la question de la fin du mandat des dix (10) sénateurs restant. Selon lui, le débat qui anime la toile autour de cette problématique ces dernières semaines est un faux débat. Le mandat des sénateurs élus pour six (6) ans, dit-il, a débuté en 2017 et doit mathématiquement prendre fin en 2023. Évans Paul tiens cette position, tout en continuant à condamner la barbarie de l’assassinat de Jovenel Moise dont le pays va commémorer le sixième moisiversaire le 7 janvier prochain.
L’assassinat de Jovenel Moise, explique l’ancien chef du gouvernement haïtien, découle de toutes les contradictions politiques que vit la société haïtienne. Ce ne sont pas les violences physiques exercées sur Jovenel Moise qui l’ont tué. Avant même de l’accabler, on a assassiné son caractère.
Évans Paul condamne l’antagonisme sauvage qui caractérise la scène politique haïtienne. La rivalité politique, dit-il, a ses limites. Elle ne doit pas déboucher sur la sauvagerie. Il faut respecter la vie des citoyens.
Pour ne pas répéter l’expérience d’assassinat des prochains chefs de l’État, on doit renforcer les institutions, développer la confiance en soi, recommande l’ancien maire de Port-au-Prince.
Il faut, ajoute-t-il, adopter une démarche intergénérationnelle. Nous avons besoin de l’expérience des ainés et de l’énergie des jeunes. Ce sont ces éléments qui faciliteront la bonne marche du pays. Nous devons avoir une politique d’ouverture et d’intégration à l’égard de la diaspora. Il faut rassembler tout le pays. Nous avons besoin de toutes les forces vives de la nation pour faciliter le bon fonctionnement du pays. Il faut apprendre le peuple à voter, c’est-à-dire à analyser le profil des candidats.
Évans Paul, dans la foulée, évoque le problème du terme du mandat des sénateurs. La question de la fin du mandat des dix sénateurs restant, soutient-il, est un faux problème. Nous nous sommes toujours disposés à renvoyer nos élus sans proposer des alternatives pour les remplacer. La logique à faire en ce qui concerne ces sénateurs est une logique mathématique. Si un candidat est élu pour six (6) ans et que son mandat débute en 2017. Celui-ci doit prendre fin en 2023. Le Premier ministre Ariel Henry n’a pas à s’immiscer dans cette affaire. Je demande, toutefois, aux sénateurs de valoriser leur présence au Sénat. Pas la peine de mettre le pays à nouveau sous tension. Cherchons de préférence des perspectives politiques pour solutionner les problèmes.
Évans Paul, Par ailleurs, exprime sa confiance dans la capacité de la PNH à résoudre le problème de l’insécurité qui gangrène le pays. Moi, indique-t-il, je dis que la police nationale peut résoudre le problème de l’insécurité. Il faut donner les moyens nécessaires aux policiers. La priorité du Premier ministre doit être la sécurité du pays. Nous devons arrêter le kidnapping. Le kidnapping nous amène dans une ambiance d’esclaves. C’est un problème de société dont il faut trouver la solution. La question du kidnapping doit être en premier dans la liste des problèmes à résoudre.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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