Human Rights Watch condamne l’expulsion des Haïtiens dans ce contexte de crise humanitaire et sécuritaire en Haïti
Des Haïtiens sont renvoyés vers un pays plongé dans le chaos. Ces expulsions sont dangereuses face à la crise humanitaire en Haïti, s’alarme Human Rights Watch, dans un article rendu public, jeudi.
Les États-Unis et tous les autres pays devraient mettre fin aux expulsions et aux rapatriements forcés vers Haïti, où les personnes expulsées sont exposées à un risque élevé de violence et n’ont pas de réel accès à des mesures de protection ou judiciaires, a signifié l’organisme de défense des droits humains.
En Haïti, expliquent les défenseurs des droits de l’homme à travers le monde, les nombres d’homicides et d’enlèvements commis par les gangs contrôlant les zones stratégiques du pays atteignent des niveaux alarmants, et la situation est encore aggravée par l’impunité persistante dont bénéficient les auteurs de violations de droits humains et de crimes, le tout sur fond de crise humanitaire.
Actuellement, poursuit l’organisation des droits humains, les renvois vers Haïti mettent la vie des personnes expulsées en danger et cela restera le cas tant que les conditions de sécurité ne se seront pas améliorées. Haïti est en proie à une situation sécuritaire désastreuse, caractérisée notamment par la perte du contrôle des zones stratégiques par le gouvernement au profit de dangereux gangs armés, qui, selon une opinion largement répandue, seraient financés par des politiciens et compteraient des policiers parmi leurs rangs. Les violences ont aggravé une crise humanitaire déjà aigue.
Compte tenu des conditions de sécurité en Haïti, écrit l’article, les groupes de la société civile et les organisations venant en aide aux migrants de retour ont dit craindre que les personnes expulsées ou rapatriées de force en Haïti courent le risque d’être enlevées et de subir du chantage par les gangs criminels, car ces derniers pourraient croire que les personnes revenues au pays ont de l’argent pour voyager ou des proches à l’étranger prêts à payer des rançons. Cependant, il n’existe actuellement aucun système pour suivre et assister les migrants de retour.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
Tél : (509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@haitidebat