Scoop édito: Avec Ariel Henry, Haïti a fait un saut dans l’abîme de la merde !
Haïti est dans la merde. Le pays est vraiment dans la merde. La transition des signataires de l’accord du 11 septembre dirigée par le Premier ministre Ariel Henry a enfoncé le pays dans la merde.
Haïti est passé d’une situation d’insécurité à une situation de guerre fratricide poussant la population de la plaine du cul de sac, ces dernières semaines, vers l’exode. Si les Ukrainiens prennent la fuite vers l’extérieur sous l’invasion de l’armée russe, les habitants du côte nord de Port-Prince s’enfuirent sous l’invasion des bandits lourdement armés qui disputent des portions de terre dans l’indifférence la plus totale des autorités haïtiennes.
La population est aux abois, Ariel Henry reste zen. La plaine du cul de sac se déserte, le gouvernement haïtien s’en fiche. Haïti est plus que jamais un État sans État. Haïti est dans un état d’anarchie totale.
La République de Port-au-Prince se trouve entre l’enclume et le marteau. La Capitale haïtienne est prise en tenaille entre le pôle sud bloqué à hauteur de Martissant et le pôle nord tétraplégique au niveau de la grande plaine regroupant Cité Soleil, Tabarre, Croix des Bouquets, Croix des Missions, Bon Repos pour ne citer que ceux-là.
Du temps de Jovenel Moïse, il y avait une crise sécuritaire, aujourd’hui il y a une crise sans nom. En l’espace de dix mois, le pays a fait un saut dans l’abîme de la guerre. En moins d’un an, Haïti a fait un saut dans l’abîme d’une violence inouïe.
La population, en proie à une inflation galopante, une misère inqualifiable, se sauve à l’intérieur du pays sans destination. Le mieux ce serait de partir à l’étranger. La dernière alternative qui reste à ceux qui ne peuvent pas opter pour l’étranger, c’est de s’installer sur la mer. Car, l’espace terrestre haïtien est pris en otage.
Le gouvernement haïtien observe un silence complice. Haïti est plus que jamais dans la merde. Les responsables n’ont pas le contrôle du territoire. La situation se dégénère. Les bandits accaparent presque tout le territoire national. Ils sèment le trouble et font la loi partout. Ils supplantent les autorités. L’État haïtien est effectivement effondré.
Monsieur le Premier ministre, quand le vin est tiré, il faut le boire. Quand on y peut rien, il faut partir.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
Tél:(509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@gmail.com