Haïti débat/JOMO/Assassinat : La plus grande déclaration que Monsieur Ariel puisse faire, c’est déclarer qu’il est prêt à répondre aux questions de la justice, déclare Guichard Doré
À l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du 58e Président haïtien, Jovenel Moise, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, dans sa résidence privée à Pèlerin 5, des proches et partisans continuent de crier justice. Participant à l’émission Haïti débat, ce mercredi, ils déplorent le manque de volonté des responsables de l’État de faire avancer l’enquête et critiquent le comportement complice du Premier ministre Ariel Henry qui, de leur point de vue, fait obstacle à l’avancement du dossier.
Joint au téléphone, l’ancien Secrétaire général du conseil des ministres, Rénald Lubérice, dénonce l’indifférence des autorités haïtiennes dans le dossier de l’assassinat de Jovenel Moise. « Du train où vont les choses, on a l’impression que personne n’a la volonté de faire avancer le dossier », explique-t-il, avant d’annoncer que tous les partisans et sympathisants de Jovenel Moise qui comprenaient sa bataille se mobiliseront à leur manière vendredi pour continuer à demander justice pour le président.
Le concernant, Guichard Doré n’a eu de cesse d’exiger le dépôt d’une plainte contre l’État colombien et moucharde l’insouciance du gouvernement dirigé par Ariel Henry par rapport à ce dossier. Au-delà de l’implication des personnalités au niveau local dans cet assassinat, indique l’ex conseiller politique de Jovenel Moise, il fallait déposer une plainte contre l’État colombien parce que le président a été assassiné par des militaires colombiens. Nous avons constaté que le gouvernement n’a rien fait. La volonté affichée montre que le gouvernement haïtien ne veut pas que le dossier avance. Il y a une volonté politique pour que ce dossier ne progresse pas. Monsieur Ariel Henry n’inspire aucune confiance, eu égard au traitement de ce dossier.
« La plus grande déclaration que Monsieur Ariel Henry puisse faire, ce jeudi 7 juillet 2022, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du président, c’est déclarer qu’il est prêt à répondre aux questions de la justice. Monsieur Ariel Henry a une responsabilité historique devant la nation », a déclaré Monsieur Doré.
Jovenel Moise était le président le plus persécuté de l’histoire d’Haïti. Il a témoigné d’une volonté de fer de faire de grande réalisation dans le pays. Malheureusement, il n’avait pas à sa disposition de grands moyens. S’il avait à sa disposition les ressources dont disposaient certains de ses prédécesseurs, il aurait réalisé de grande chose, a renchéri, dans la foulée, Guichard Doré, indiquant que cette page de l’histoire doit être éclairée. Il faut faire le jour sur cet assassinat.
Jovenel Moise était un visionnaire, quelqu’un qui avait de l’ambition de faire avancer le pays. C’est quelqu’un qui croyait au résultat. Nous sommes à notre 5e juge. L’enquête patauge. Nous n’attendons rien de l’équipe au pouvoir. Nous espérons que des gens intègrent accèdent au pouvoir pour que la lumière soit faite sur ce crime. Rendre justice à Jovenel Moise, c’est rendre justice au peuple haïtien, a déclaré, de son côté, l’ancien ministre de l’éducation et de la formation professionnelle, Agénor Cadet, au téléphone.
Pour Joicéus Nader, l’un des ministres des TPTC de Jovenel Moise, un pays qui continue à soutenir Ariel Henry, c’est un pays qui souhaite continuer à voir souffrir Haïti.
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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