Haïti débat/Crise pétrolière/Mobilisation/Me André Michel : Un seul dieu en deux personnes
Me André Michel n’est pas la même personne en dedans et en dehors du pouvoir. En dehors du pouvoir, il est l’avocat du peuple. En dedans du pouvoir il est le défenseur du gouvernement, pour ne pas dire qu’il est contre le peuple. Un seul dieu en deux personnes !
Participant à l’émission Haïti débat, ce mardi, autour de la crise pétrolière qui bouleverse le pays, Me André Michel appelle les acteurs au dialogue pour dénouer le nœud gordien. Il a mis en avant la situation mondiale du pétrole pour démobiliser la population derrière ses barricades contre le projet du gouvernement d’Ariel Henry de remonter les prix des produits pétroliers sur le marché local.
Ce qui se passe aujourd’hui, explique-t-il, ne concerne pas seulement Haïti. C’est un problème mondial. La question du gaz doit être mise en discussion aujourd’hui dans le pays.
Certains croient, ajoute Monsieur Michel, que le gaz doit être revu à la hausse. D’autres croient qu’il ne doit pas connaître de nouvelle hausse et que l’État doit continuer à le subventionner. Nous devons faire un choix. Si l’État opte pour une révision à la hausse, il doit dire ce qu’il va faire avec l’argent de la subvention.
Aujourd’hui, poursuit André Michel, nous sommes dans une situation où nous devons faire un choix de société, un choix économique. Il appartient au gouvernement de prendre ses responsabilités. Le gouvernement a la responsabilité de communiquer avec la population.
Pour nous, la seule solution à la crise, c’est le dialogue. Voilà pourquoi nous demandons au gouvernement de convoquer une grande table de dialogue pour sortir le pays du marasme. Nous sommes dans une crise exceptionnelle. Le seul moyen qu’on a de s’en sortir, c’est le dialogue. Il n’y a pas d’autre solution que le dialogue, insiste le fidèle supporteur du pouvoir en place.
Alors que Me André Michel prône le dialogue comme alternative à la crise multidimensionnelle qui secoue le pays et ne s’oppose pas au projet du gouvernement d’Ariel Henry auquel il appartient, dans une situation bien moins pire que celle d’aujourd’hui, en 2019, il avait catégoriquement défendu à l’administration d’alors dont il était un opposant farouche de réviser à la hausse le cours des produits pétroliers.
J’apprends que le gouvernement de Jovenel Moïse décide de monter le prix du gaz pour casser la poitrine du peuple. Un gouvernement corrompu qui gaspille l’argent de l’État ne doit pas monter le prix du gaz. Un gouvernement qui envoie de l’argent aux bandits ne doit pas monter le prix du gaz. C’est la démission de Jovenel Moïse qui est la solution à la crise, déclarait le signataire de l’accord du 11 septembre, dans un tweet posté le 9 octobre 2019, à 5h 38 PM. Un seul dieu en deux personnes !
Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
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