Haïti débat : Si la situation s’est aggravée, c’est parce qu’Ariel Henry y a beaucoup lésiné, a fait savoir Me Lucmane Dellile

Me Lucmane Dellile dit vivre la situation du pays avec des déchirures au cœur. Nous risquons, a-t-il signalé, à l’émission Haïti débat, ce jeudi, de perdre le pays. C’est une situation calamiteuse et désastreuse.

L’ancien Ministre de la justice et de la sécurité publique n’exprime pas une position favorable pour autant à une intervention des forces étrangères en Haïti.

Nous avons connu, rappelle-t-il, trois (3) occupations au cours de notre histoire, à chaque fois, cela n’a jamais apporté de changement. Après chacune des ces occupations, la situation du pays s’est toujours empirée. Les blancs peuvent toujours venir à notre rescousse. Mais, il revient à nous de prendre notre destin en main.

Cette crise sécuritaire qui paralyse grandement le pays, souligne l’ex commissaire du gouvernement, commence depuis la démobilisation des Forces Armées d’Haïti. C’est l’Armée, rappelle-t-il, qui a fondé le pays, affirmant qu’à chaque moment de crise, nous cherchons toujours des solutions faciles.

Me Lucmane Dellile dénonce la complicité de l’État avec les bandits. Dans tous les pays sérieux, dit-il, l’État n’est jamais de mèche avec les bandits. L’État n’a nullement le droit de négocier avec les bandits, les criminels.

Monsieur Dellile croit que les responsables doit faire quelque chose. Sinon, indique-t-il, le pays risque de disparaitre. La situation est très alarmante. Ce n’est pas un jeu. Si les autorités n’y peuvent rien, qu’elles le disent.

Lucmane Dellile pense que si la situation du pays s’est aggravée, c’est parce qu’Ariel Henry y a lésiné. Nos dirigeants, déclare-t-il, dirigent le pays avec beaucoup de légèreté. Quand on dirige un pays, il faut être à l’écoute de la population.

Mozard Lombard,
Éditorialiste chez Radio Télé Scoop,
Tél: (509) 3147-1145,
Email : lmozardo10@gmail.com

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