Haïti/Elections : les irrégularités signalées semblent plus sérieuses qu’initialement décrites selon Ban Ki-moon
COMMUNIQUE DE PRESSE
Port-au-Prince, 3 décembre 2010 – Vendredi matin, le Secrétaire général s’est adressé à l’Assemblée Générale des Nations Unies en ouverture d’un débat sur la situation en Haïti. Dans ses remarques, le Secrétaire général a félicité le peuple haïtien qui a exprimé sa claire détermination à faire entendre sa voix à travers sa participation aux élections du 28 novembre.
Le Secrétaire général a noté que, bien que les incidents et violences qui ont émaillé les élections ne sont pas exceptionnels en Haïti, les irrégularités signalées semblent plus sérieuses qu’initialement décrites. Quelles que soient les plaintes et les réserves quant à ce processus, il a exhorté tous les acteurs politiques à éviter la violence, à entamer immédiatement des discussions afin qu’une solution haïtienne soit trouvée à ces problèmes.
Toutes les parties concernées doivent respecter, et être vues comme respectant le cadre légal. Les dirigeants politiques doivent mettre l’intérêt national du pays au-dessus de leurs ambitions personnelles et partisanes. Toute instabilité sociale dans les jours à venir privera les victimes du choléra du traitement qui leur sauvera la vie. La communauté internationale, a ajouté le Secrétaire général, se tient aux cotés du people haïtien et observe étroitement.
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) se joint à l’appel du Secrétaire général au calme et au respect de l’état de droit tandis que le processus électoral poursuit son cours. Tous les acteurs politiques doivent admettre que, selon les observateurs électoraux internationaux, les irrégularités constatées ne sont pas considérées suffisantes pour invalider le processus électoral.
La MINUSTAH exhorte tous les dirigeants politiques à prendre note de l’appel du Secrétaire général. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, par la violence, entravent la réponse au choléra, causant par conséquent mort et souffrance au sein de la population haïtienne. La violence ne sera pas permise comme moyen de déterminer le transfert du pouvoir ou le choix des nouvelles autorités haïtiennes.
La MINUSTAH voudrait également exhorter le Conseil Electoral Provisoire (CEP) à traiter rapidement et de façon transparente tous les contentieux, conformément à la Loi Electorale.
Enfin, nous devons tous garder à l’esprit que les élections ne constituent pas en elles-mêmes une solution à tous les nombreux défis qu’Haïti doit relever aujourd’hui. Elles sont cependant une étape essentielle pour doter le pays d’un gouvernement légitime qui le conduira sur la voie du développement et du progrès.