Haïti : L’Échiquier du Pouvoir
Par Scoop FM
Dans l’arène politique haïtienne, l’échiquier du pouvoir est un champ de bataille où les pions se meuvent avec férocité. Quatre candidats, sept conseillers, un seul fauteuil convoité. Les alliances se forment, se défont, et la misère du peuple persiste.
Le Premier Camp : Smith, Vertilaire et Gilles, avec pour tête de pont l’ancien sénateur de la Grand’Anse. Ils sont trois, un trio qui danse sur le fil tendu de l’ambition. Leurs regards se croisent, se méfient. Smith, le diplomate intellectuel expérimenté. Vertilaire, le juge rusé et calculateur et Gilles, ex sénateur humble, toujours souriant aux ambitions cachées, leur alliance est solide mais fragile comme une toile d’araignée sous la pluie.
Le Deuxième Camp : Lesly, Gardy et Fritz. Trois autres prétendants, trois étoiles qui brillent dans la nuit politique. Lesly, l’intellectuel et architecte au verbe acéré, Gardy, le populiste charismatique et l’homme de gauche de l’OPL, et Fritz, l’ancien président de Montana, économiste respectable, un lâche au regard dur. Leurs intérêts convergent, mais leurs ambitions divergent. La bataille est rude, les coups bas fusent. Impossible de départager ce trio pour faire émerger un candidat.
L’Électron Libre : Laurent Saincyr
Laurent, représentant du secteur privé, navigue entre les deux camps. Il est l’homme des compromis, des calculs savants. Son vote est précieux, son influence redoutée. Mais il n’est pas seul. Derrière lui, les intérêts économiques se dressent comme des remparts. S’il refuse de soutenir le camp de Gilles, l’absence de consensus au niveau des autres prétendants l’empêche d’apporter sa voix à la constitution d’un groupe majoritaire.
Claude et Moïse : Une Alliance Inséparable
Claude et Moïse, politiquement et conjoncturellement liés. Ils voteront dans le même sens, tels des frères d’armes. Leur duo est une énigme, une force tranquille au milieu du tumulte.
La Guerre des Pouvoirs : Edgard Leblanc, bourré d’expériences, pourrait composer avec Gilles pour éliminer Lesly et Fritz Jean. Le collectif est clair : Edgard doit être élu. Mais les contradictions sont évidentes. Le secteur privé ne donnera jamais son vote à Moïse Jean Charles, dont les mots incendiaires ont brûlé les ponts. La démocratie vacille, le peuple attend, et les gangs font la loi.
Dans cette partie d’échecs, les pions se sacrifient pour les rois. Mais qui, au final, remportera la partie ? Haïti retient son souffle, espérant que la lumière percera enfin les ténèbres.
En attendant, la politique de la chaise vide, chère à nos parlementaires, reprend ses droits au niveau du Conseil Présidentiel en attendant celle du partage de responsabilités.
Scoop FM, 107.7