La Transition politique en Haïti : Les positions de Rony Mondestin
L’ancien Sénateur Rony Mondestin, intervenant sur Scoop FM le vendredi 2 août 2024, a rappelé que la Convention souveraine 2054 soutenait dès le départ un juge à la Cour de cassation pour présider la transition. Selon Mondestin, son parti reste opposé au Conseil présidentiel de transition (CPT) proposé par la Caricom après, dit-il, la séquestration par les États-Unis du Premier ministre Ariel Henry.
L’ex parlementaire critique sévèrement l’Accord de Montana, qu’il ne considère pas comme une organisation de la société civile, mais comme un mouvement politique. Selon lui, cette confusion insulte l’intelligence des Haïtiens.
Révélations et scandales
Lors de son intervention à l’émission « Impasse » animée par GPPC, Yves Manuel, Darius Jean Francois et Mélissa Félicien, Mondestin a révélé que le CPT n’était pas une création de la Caricom, mais plutôt de l’Accord de Montana. Il a ajouté que Fritz Alphonse Jean, président de Montana, avait trouvé un accord avec le Binuh le 17 septembre 2024 pour intégrer le Haut Conseil de la Transition (HCT). Jean avait accepté de quitter la présidence de Montana pour intégrer le HCT, à condition d’en devenir le président, une proposition que le Premier ministre Ariel Henry avait catégoriquement refusée.
L’ancien sénateur de la République a également qualifié de routinier le scandale de corruption impliquant les conseillers présidentiels Dr. Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin. Il a déclaré que les partis impliqués, tels que EDE/RED et Compromis historique, Pitit Desalin et le consensus du 21 décembre, devraient se retirer du CPT. Pour lui, les auteurs de la corruption méritent des sanctions irréversibles.
Le Gouvernement de Garry Conille et les élections de 2025
La Convention souveraine 2054 ne s’oppose pas au gouvernement dirigé par Garry Conille. Mondestin reconnaît que ce gouvernement a des tâches importantes à accomplir, telles que la sécurité publique, la relance de la production, le soutien à l’entrepreneuriat agricole et la gestion des conflits haïtiano-dominicains, entre autres. Cependant, il est contre la tenue d’élections en 2025, estimant qu’un bon scrutin nécessite entre 16 et 18 mois de préparation. Il craint que des élections précipitées avec 34 partis contrôlant l’État ne mènent à une crise post-électorale et une guerre civile localisée.
En conclusion, Rony Mondestin plaide pour une autre présidence, suggérant qu’un consensus pourrait être trouvé pour maintenir Egard Leblanc Fils comme président du Conseil présidentiel.
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Yves Manuel
Scoop FM, 107.7
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