Scandale à la BNC : Un État paralysé par la corruption
Un État paralysé par la corruption
Le dossier de la Banque nationale de Crédit (BNC) fait tâche d’huile aujourd’hui avec l’invitation par le juge d’instruction Benjamin Felisme de l’ancien président du conseil d’administration de la Banque, Monsieur Raoul Pascal Pierre Louis, au cabinet d’instruction sur des faits de corruption active. Il doit se présenter au cabinet le jeudi 14 novembre. Suite à cette invitation, les conseillers impliqués ont brandi l’argument qu’ils sont des présidents et qu’ils ne peuvent pas être poursuivis, invoquant leur immunité présidentielle. Selon l’avocat de Monsieur Vertilaire, le juge, nommé par le CPT, violerait un principe de droit en invitant les conseillers à son cabinet.
Entre-temps, la situation a évolué. Les hommes de loi ont déclaré sur Scoop et GAJ que, selon l’article 2 du décret portant création du conseil, nul ne peut faire partie du CPT s’il est accusé, poursuivi ou a été condamné par une juridiction. Suite à cet argument juridique, les conseillers devraient être écartés du conseil en attendant la décision du juge d’instruction.
Cette situation a provoqué la réaction du leader du Parti aidé, qui demande à son ministre de la Défense de ne participer à aucun conseil des ministres avec les accusés. D’autres ministres ont confié à Gary Conille que ses conseillers sont mal vus par la société et poursuivis par la justice, rendant impossible toute collaboration avec eux. La crise s’envenime, et le CPT est en crise. Aucun document légal ne peut être signé par les accusés, rendant impossible la résolution pour un remaniement éventuel à cause de la difficulté d’obtenir un quorum de cinq membres.
L’État est bloqué, et les directeurs généraux, les maires et les délégués resteront en poste jusqu’au dégel de la situation. La paralysie de l’État est totale, et la confiance de la population en ses dirigeants est au plus bas. La justice doit prévaloir, et les responsables de la corruption doivent être tenus pour responsables de leurs actes. Haïti mérite une gouvernance transparente et intègre, capable de redresser la nation et de restaurer la confiance du peuple.
Scoop