Haïti : Menaces de mort et divisions politiques
Jonas Coffy, leader du parti politique Ayisyen pou Ayiti, fait face à des menaces de mort
Jonas Coffy, leader du parti politique Ayisyen pou Ayiti, fait face à des menaces de mort après avoir accusé Gérald Gilles d’avoir sollicité 100 000.000 gourdes auprès du président de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Coffy affirme que Smith Augustin a révélé cette information le 26 juillet, lors d’un appel WhatsApp depuis Paris, en présence de Rénald Lubérice et d’autres membres influents. D’anciens députés, dont Jovenel Louis et Moïse, ont conseillé à Augustin de ne pas ébruiter cette affaire dans la presse.
Malgré cet avertissement, Augustin a contacté Coffy, et Gilles aurait ensuite pris la parole pour proférer des menaces de mort à son encontre, en réponse aux révélations faites sur Radio Caraïbes confirmant la demande de fonds. Face à cette situation, Coffy a consulté son avocat et envisage de porter plainte pour menace de mort, mettant en lumière les risques auxquels sont exposés les politiciens indépendants en Haïti.
Un système politique en crise
Cette affaire soulève de sérieuses questions sur la possibilité d’organiser des élections libres et justes dans le climat politique actuel. La transition est compromise, et le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) peine à assurer un cadre stable et sécurisé pour un processus démocratique. Les accusations contre Gilles, qui semble outrepasser ses fonctions, ajoutent à l’incertitude, tandis que la proposition de dissolution du CPT et l’implication de la Cour de Cassation deviennent des options de plus en plus probables.
Le rôle de Smith Augustin dans l’escalade des tensions
En parallèle, Smith Augustin a fragilisé le parti EDE en recrutant de jeunes membres, qui ont depuis quitté la formation politique. Cette situation a ouvert une fracture entre Augustin et Claude, attisant davantage les tensions internes. Les divisions et les luttes de pouvoir montrent à quel point la scène politique haïtienne est instable.
Un appel à la sécurité et à la transparence
Cette crise expose la fragilité du système politique haïtien, marqué par des menaces, des rivalités internes et des accusations de corruption. Ces dysfonctionnements érodent la confiance du public et rendent une transition démocratique de plus en plus incertaine. Il est essentiel que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des politiciens indépendants et permettre une transition politique transparente et équitable.
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