Alyans Pèp rejette le référendum constitutionnel en Haïti
Une réforme sous influence politique ?
Dans un contexte d’insécurité et de crise sociale, l’organisation Alyans Pèp s’oppose fermement à la tenue d’un référendum constitutionnel en Haïti. Elle met en garde contre une consultation sans consensus national et exige des conditions favorables avant toute modification de la Constitution.
Pour Alyans Pèp, une réforme constitutionnelle doit être le fruit d’un large accord national. Or, le pays traverse une crise profonde, marquée par une insécurité grandissante et une méfiance généralisée envers les institutions.
« Si les conditions ne sont pas réunies, ce référendum ne sera qu’une mascarade et risque d’aggraver la crise actuelle », alerte l’organisation.
Avant toute consultation populaire, Alyans Pèp recommande des mesures concrètes pour améliorer la situation sécuritaire et économique.
Une réforme sous influence politique ?
L’organisation dénonce une tentative de modification de la Constitution dictée par des intérêts politiques restreints, sans véritable débat national. Elle s’interroge sur l’urgence d’une révision constitutionnelle alors que le pays est en plein effondrement.
Alyans Pèp critique également le manque de transparence entourant les travaux sur cette réforme, notamment ceux de la commission initiée sous Jovenel Moïse et les propositions de l’ancien député Jerry Tardieu.
La sécurité avant tout
Pour Alyans Pèp, la priorité reste le rétablissement de l’ordre avant toute élection. Malgré l’augmentation des ressources allouées à la Police nationale, la situation ne cesse de se détériorer. L’organisation pose plusieurs questions cruciales :
Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles pas encore lancé d’opérations pour rouvrir les routes bloquées par les gangs ?
Pourquoi les territoires contrôlés par les groupes armés s’étendent-ils chaque jour davantage ?
Pourquoi les commissariats abandonnés n’ont-ils toujours pas été repris ?
Alyans Pèp estime qu’un plan clair doit être mis en place pour permettre aux populations déplacées de retourner dans leurs quartiers.
Face à l’inaction des autorités, l’organisation se positionne comme un défenseur des intérêts du peuple haïtien et appelle à la mobilisation générale.« La sécurité d’abord, le reste après ! », conclut le document signé par Jean Fritznel Pierre Louis, Coordonnateur national, et Elange Donatien, Secrétaire général.
Yves Manuel
Scoop FM