Un hommage mélodique aux racines et aux souvenirs
Cette soirée à La Mésa était plus qu'un spectacle
Par Garry pierre Paul Charles
Sous les lumières tamisées et les harmonies envoûtantes, Kendall s’est transformé en un écrin vibrant pour une soirée exceptionnelle, où l’âme du jazz a fusionné avec les racines profondes des cultures haïtienne et cubaine. Reginald Policard, légende incontestée du jazz haïtien, s’est entouré de musiciens virtuoses pour tisser une mosaïque sonore, célébrant l’union de deux îles aux histoires entremêlées.
Cet événement mémorable, qui a eu lieu jeudi 27 mars à partir de 7h45 du soir au restaurant La Mésa, a rassemblé des hommes et femmes d’une génération marquée par l’exil et la résilience. Le cœur chargé de nostalgie, ils se sont retrouvés autour de mélodies envoûtantes qui évoquaient les soirées effervescentes de Pétion-Ville. Une chanteuse, Yolie, à la voix profonde et satinée, a interprété des classiques intemporels, chaque note s’élevant comme un hommage aux souvenirs d’antan et à la beauté des harmonies transcendant les frontières et les époques. À ses côtés, Geraldo Pena, à la flûte, et Javier Bode, invité spécial au chant, ont ajouté leurs talents pour sublimer cette expérience unique.
Cette soirée exceptionnelle a été organisée avec passion et dévouement par PIKLIZ & HS Music Productions, sous l’égide de François Adrien et Harold Staco, qui ont travaillé sans relâche pour faire de cet événement une célébration mémorable de la culture et des racines.
Cette soirée à La Mésa était plus qu’un spectacle. C’était un retour aux sources, une célébration de l’identité, une réaffirmation que l’art transcende les chaos et les abandons. Les rythmes effervescents du jazz et les harmonies captivantes des deux cultures ont raconté une histoire, celle d’un peuple éparpillé mais uni dans ses racines, celle de la mémoire d’une Haïti qui continue de briller à travers ses fils et ses filles expatriés.
Dans cette parenthèse magique, le temps semblait suspendu. Les mélodies, tantôt suaves, tantôt vives, ont peint des tableaux de souvenirs où la nostalgie et la joie se mêlaient dans un tourbillon d’émotions. Ce fut une soirée qui a touché l’âme, une ode à la culture, et un rappel que, même loin de leur terre natale, les enfants d’Haïti restent les gardiens de son essence. Un classique, un rêve éveillé, une invitation à se souvenir et à espérer.
GPPC