Haïti-Politique-Insécurité : Le président Martelly serait-il menacé de mort ?
Le président Michel Martelly a finalement pris au sérieux l’attaque essuyée par son cortège au Cap-Haitien (nord d’Haïti) dimanche dernier, dénonçant une « tentative d’assassinat » contre sa personne, contrairement aux premières déclarations faites par le service de communication de la présidence durant les premières heures qui ont suivi l’attaque, évoquant un « incident mineur ».
Le président Michel Martelly aurait ainsi affirmé avoir vu de ses propres yeux un individu lourdement armé pendant qu’un « petit groupe d’individus » lançait des jets de pierres et des tessons de bouteille contre son cortège, a rapporté mardi le sénateur Edwin Zenny, très proche du chef de l’Etat.
L’élu du Sud-est qui est le premier à avoir avancé la thèse de tentative d’assassinat contre le président, a indiqué qu’il s’agit bien d’un complot ourdi contre le président Michel Martelly.
Le sénateur Edwin Zenny évoque un montant de 600.000 dollars américains aux distribués aux conspirateurs.
Le président de la République exige l’ouverture d’une enquête autour de cette attaque contre son cortège.
La police du Cap-Haitien a déjà procédé à l’interpellation d’une trentaine de personnes. L’une des personnes interpellées, armée d’un M-1, serait un ancien détenu embauché par le parlement.
Le sénateur Steven Benoit qui supporte également le président Martelly a estimé que l’incident du Cap-Haitien devrait servir de leçon au chef de l’Etat.
Le premier sénateur du département de l’Ouest exhorte le chef de l’Etat à convoquer immédiatement le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) sur la nécessité de définir des stratégies visant à assurer sa sécurité.
« Le président de la république doit savoir qu’il a des ennemis », a déclaré Steven Benoit.