L’economiste Yves Bastien soutient les objections de René Préval concernant la loi sur le salaire minimum
La révision à la hausse de la loi traitant du salaire minimum est une nécessité de l’heure a déclaré mercredi l’économiste haïtien, Yves Bastien qui opinait sur les objections produites par le chef de l’état relative à cette nouvelle législation.
Reconnaissant les problèmes de toutes sortes auxquels est confronté la nation toute entière, l’économiste estime que l’application de cette loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes va plonger le pays dans une crise économique irréversible avec la perte de plusieurs milliers d’emplois.
Yves Bastien qui a pris part à la rencontre tenue mardi au Palais National entre le président de la république, certains économistes et des responsables de medias appelle tous les secteurs de la vie nationale à réfléchir sur l’impact du nouveau salaire minimum sur l’avenir de l’industrie de la sous –traitance en Haïti.
Parallellement le responsable du Conseil National pour la Modernisation des Entreprises Publiques a déclaré que le parlement haïtien n’a pas assez de prescriptions pour qualifier d’illégal le processus de privatisation de la Téléco lancé par le gouvernement de Michèle Pierre Louis, de l’avis de M. Yves Bastien. Toutefois, ce dernier a admis que les parlementaires ont le droit d’inviter les responsables de l’état à fournir des explications sur l’état d’avancement du processus de modernisation d’une institution comme la TELECO.
De l’avis l’économiste, la teleco est encore loin de doter de grandes potentialités qui pourraient faire d’elle une entreprise compétitive tout en restant la propriété de l’état haïtien. La modernisation appliquée au sein de la teleco, vise la capitalisation et la restructuration de la cette compagnie par un partenariat avec un operateur ayant la capacité technique et financière requise, ajoute Yves Bastien.
Il a par ailleurs indiqué que ce partenariat devrait permettre des services compétitifs de téléphonie fixe, de téléphonie mobile, d’Internet haut débit et de location de capacité haut débit. L’économiste a en substance déplore le fait que la teleco n’ait que 82 millions de gourdes comme budget, ce qui représente une pitance comparativement aux chiffres d’affaires annuels des autres compagnies de téléphonies mobile du pays.
Par Manuel Yves