Président Martelly gratte les talons de la Communauté Internationale dans le dossier de la reconstruction d’Haïti
Le président de la république, Joseph M. Martelly, a ce samedi 25 Aout 2012, mis à jour l’impuissance financière de l’Etat vis-à-vis à la situation précaire d’Haïti. Il s’est, toutefois, félicité du travail de son équipe qui, poursuit-il, est motivé à bien conduire sa politique. Il a également dénoncé la communauté Internationale, qui n’a pas tenu globalement ses promesses dans le processus de relèvement du pays.
Face à l’urgence du moment notamment des suites du passage du cyclone Isaac, qui n’a pas fait trop de dégâts, le président Joseph M. Martelly, reconnait que l’Etat haïtien ne dispose pas assez de moyens pour répondre entièrement aux exigences de l’heure. Selon le chef de l’Etat, des 13 milliards de dollars que nécessitait Haïti dans le cadre de sa reconstruction, seulement un milliards de dollars ont été dépensé dans le pays. Joint au téléphone par le présentateur vedette de l’émission « Haïti Débat », M. Gary P. P. Charles, le 26 Aout dernier, M. Martelly, a pointé du doigt la Communauté Internationale qui n’aurait, selon lui pas respecté ses engagements vis-à-vis d’Haïti.
Le président estime par ailleurs que la situation actuelle nécessite des solutions durables. Il cite en exemple, la situation des personnes encore sous les tentes qu’il faut reloger dans des abris surs et durables. Toutefois, reconnait-t-il, l’Etat ne pourra pas répondre à toutes ces urgences sans avoir des fonds disponibles. Il a, plus loin, critiqué la communauté internationale qui, avait promis 5 milliards des 13 milliards de dollars américains dont le pays avait besoin pour la reconstruction après le seisme du 12 Janvier 2010. Le premier citoyen de la nation, avance que seulement deux milliards de dollars ont été décaissés. En revanche, poursuit-il, seulement un milliard de dollars ont été investis dans le pays. Le reste, a-t-il fait savoir, est retourné à l’étranger à travers des compagnies qui étaient venues pour réaliser certains travaux dont il n’a pas mentionné.
A partir de cette déclaration, le président veut-il retirer toute responsabilité du pouvoir Pharmacie en ligne qu’il dirige si rien n’est fait, jusqu’à présent ? Se pourrait-il que les caisses de l’Etat ne disposent pas assez d’argents pour répondre au minimum aux besoins de l’heure ? Surtout, lorsqu’on considère la décision récente de la Ministre des finances, déclarant que l’Etat ne dispose pas de fonds pour accorder une augmentation de salaire aux professeurs et aux policiers. Ce dossier a même bouleversé le parlement haïtien qui avait déjà prévu cette augmentation dans le budget 2012-2013. Le président à travers cette déclaration veut-il indexer la communauté internationale, si de grands travaux de reconstruction ne sont pas réalisés dans le pays ?
Dès son accession au pouvoir, le chef de l’Etat, dans un discours, avait promis que le pays sera un véritable chantier. Le centre ville de Port-au-Prince était le lieu choisi pour démarrer l’expérience d’une ville avec des constructions modernes. Une mesure que l’ex Président Préval avait prise sous la proposition de la fondation Prince Charles. A reproché l’équipe partant de mal gérer les fonds pour la reconstruction. Il était même question d’audit administratif sur les conditions dont certains contrats ont été avalisés par les responsables dès lors. Mais, maintenant, qu’en est-il ? Jusqu’ici aucun rapport, n’a jusqu’à présent été présenté pour éclaircir la lanterne de la population. Se pourrait-il ce dossier soit classé sans suite. Si oui, à quelle fin ?
A entendre le Président, on peut pressentir qu’il y a anguille sous roche. Que cache le pouvoir en place ? Si on essaie de décortiquer la déclaration du président de la république, on dirait que le problème des gens qui sont encore sous les tentes n’est pas prêt d’être résolu. Car, l’administration va entamer des démarches au niveau de la communauté internationale pour trouver des fonds pour résoudre ces problèmes.
Le chef de l’Etat reconnait que l’urgence est de mise. Toutefois, affirme-t-il, l’Etat ne dispose pas d’assez de moyens pour répondre à certaines exigences du moment tels que le relogement dans de meilleurs conditions des personnes qui sont encore sous les tentes.