Des étudiants haïtiens en république dominicaine plaident pour une meilleure prise en charge
La situation des étudiants haïtiens en république Dominicaine continue d’être une grande préoccupation. Pas une année ne passe sans que certains de ces étudiants ne fassent l’objet de mauvais traitement de la part des autorités dominicaines. Jean Bathar Midson, étudiant, animateur de radio et relationniste à l’organisation Open your Eyes évoluant en République voisine, répondait aux questions de Manuel Yves à la Rubrique « Article 19 » sur SCOOP FM vendredi 14 septembre 2012.
Haïti et la République Dominicaine partagent ensemble 1700 kilomètres de frontière. Contrairement à d’autres régions ou une gestion stricte est faite au niveau des rapports frontaliers, le cas de ces deux pays sœurs laisse à désirer. En effet, chaque année, on enregistre plusieurs cas forçant parfois les deux états à prendre des mesures drastiques (fermeture des activités, forte déploiement militaire, etc.). Si du coté de la République voisine tout est apparemment bien géré en termes de contrôle, cela n’implique pas que plusieurs compatriotes plaignent de mauvais traitements dont ils font l’objet. C’est le cas, par exemple de plusieurs étudiants haïtiens vivant en république voisine.
Si dans tous les pays du monde les autorités se servent de la diplomatie pour défendre leur concitoyens quelque soit l’endroit auquel ils se trouvent, en Haïti c’est le contraire constate Jean Bathar Midson, étudiant en Administration des entreprises à l’université autonome de Santiago.
L’étudiant dénonce, entre autre, les agents frontaliers dominicains qui rançonnent hors de tous principes et normes de l’immigration et dans l’irrespect total des droits de nos compatriotes. Il dit lui-même avoir été victime de mauvais traitement de la part de ces agents qui lui ont réclamé la somme de 2500 pesos pour passer la frontière. Pas plus tard que le 13 Mars 2012, Marie Nancy également étudiante en terre voisine a vu son passeport confisqué pour n’avoir pas versé la somme de 800 pesos réclamés par des agents frontaliers.
Le pouvoir Exécutif par la voix du Chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly et Premier Ministre, Laurent Salvador Lamothe étaient intervenus le 26 Mars 2012, pour annoncer un retour à l’ordre dans ce dossier a tenu à rappeler M. Jean Batard. Il, déplore cette situation qui persiste voire s’empire.
L’étudiant critique le laxisme des autorités haïtiennes, qui n’ont rien fait pour résoudre les problèmes des ses compatriotes en république voisine. Il s’en prend également à l’ambassadeur haïtien Fritz Cineus qui, dit-il, ne fait pas grand-chose pour accompagner les étudiants en situation difficile sur le territoire dominicain.