Pour une décentralisation axée sur l’investissement et la création de richesses
Les assises de la coopération décentralisée franco-haïtienne, qui se déroulent du 10 au 11 juillet, ont été officiellement ouvertes, ce vendredi, au Club Indigo, par la Première Ministre, Michèle Duvivier Pierre-Louis. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence des ministres de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé, de la Planification et de Coopération externe, Jean Max Bellerive, du président des Cités unies de France, Charles Josselin,
du conseiller du secrétaire d’État français à la Coopération et à la Francophonie, Philippe Pejo, et de nombreux maires et représentants de collectivités territoriales français et haïtiens.
Ces assises sur la coopération décentralisée permettront aux maires et aux représentants des collectivités français et haïtiens d’aborder des questions relatives à la gouvernance, au développement local, les synergies, les interactions à établir entre le gouvernement central et les collectivités.
Les assises de la coopération décentralisée franco-haïtienne constituent un espace de débats autour de la problématique d’intégration des organisations sociales haïtiennes dans le processus de décentralisation, et la mise en commun des expériences, des pratiques, des compétences à valoriser et à promouvoir. La Première Ministre a indiqué que la coopération décentralisée trouvera son vrai sens dans l’engagement, la détermination et l’entêtement des acteurs des collectivités territoriales de «voir se développer leurs régions respectives ». La coopération décentralisée réside, selon elle, dans «l’échange, la réciprocité et la mise en commun des savoirs et des savoir-faire». Le chef du gouvernement appelle les Haïtiens et Haïtienne à s’engager dans le combat pour l’éducation, la santé, l’eau potable, l’électricité, les infrastructures et culture. Ce combat porte aussi sur l’investissement, la promotion d’entreprises locales, la création de richesse qui est la base d’une fiscalité distributive dans l’intérêt collectif et le bien commun. « C’est à ce compte, souligne la Première Ministre, que nous pourrons véritablement créer un nouveau paradigme de coopération qui nous libère de l’assistance humanitaire et nous conduit vers un développement durable où la coopération décentralisée a toute sa place et que les collectivités territoriales continuent de se doter de meilleures capacités de gestion, de négociation et de reddition de compte». Plus d’une dizaine de communes du pays entretiennent des partenariats de coopération avec des collectivités françaises. Cette coopération décentralisée est portée sur des domaines divers, tels la santé, l’éducation, la gouvernance, l’appui institutionnel, le développement rural et urbain, l’assainissement, l’environnement, la culture. Des organisations non gouvernementales œuvrant dans le pays bénéficient aussi de l’aide et de l’appui des collectivités françaises. Rappelons que la coopération décentralisée entre la France et Haïti remonte à des décennies. Lors des assises de la coopération décentralisée franco-haïtienne, plusieurs tables-rondes se dérouleront autour des thèmes :
Du 17 au 18 avril dernier, des ateliers préparatoires aux assises de la coopération franco-haïtienne se sont tenus dans l’enceinte du Fort-de-Joux (Doubs, en France). Une importante délégation haïtienne, présidée par le directeur de cabinet de la Première Ministre, Daniel Henrys, a pris part à ces ateliers. |