La hausse des actes d’insécurités inquiète
Les actes d’insécurité ou de banditisme pour être plus précis, connaissent une certaine hausse. Les trois pouvoirs en ont conscience. L’exécutif et le Législatif, semblent y accorde une importance particulière à l’approche des festivités de noël et de fin d’année. Dans ce contexte, la Commission Justice et Sécurité du Senat haïtien, a invité, le mardi 27 Novembre 2012, le Conseil Supérieur de la Police Nationale, dirige par le Premier Ministre Laurent Salvador Lamothe, à s’expliquer sur cette hausse et des mesures à envisager pour la contrecarrer.
La hausse des actes de banditisme enregistré, depuis quelques jours, dans plusieurs régions du Pays inquiètent les parlementaires, particulièrement les membres de la Commission Justice et Sécurité au Sénat de la République, qui a invité le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) à venir répondre à leurs questions. Par cette action, les parlementaires voulaient s’enquérir, entre autres, des dispositions que l’équipe gouvernementale entend mettre en branle pour combattre le phénomène de l’insécurité grandissante et contrecarrer les bandits qui essaieraient de se mettre en face de la force de Sécurité Nationale.
Pour sa part, Laurent Lamothe, Chef du CSPN, reconnait que l’insécurité a gagné du poil de la bête ces derniers jours. Toutefois, la liste n’est semble-t-il, pas tout à fait noir. Car, selon ses propos, des résultats ont été obtenus en ce qui à trait au phénomène du kidnapping qui, lance-t-il, a connu une baisse pour le mois de novembre comparativement au mois d’Octobre, ou, 25 cas ont été recensés. Mais, le Banditisme ne se résume pas seulement au kidnapping. Et, le Chef de la Primature en est conscient.
Des sénateurs, comme Moise Jean Charles, ont été très critique vis-à-vis du pouvoir. L’élu du Nord, pour sa part, tient mordicus que l’équipe en place a quelques choses à voir avec la hausse des actes de banditisme. Celui-ci, plus direct, pointe du doigt, le Chef de l’Etat qui, d’après lui, aurait des liens avec des bandits. Pour contrecarrer le phénomène de l’Insécurité, diverses mesures sont envisagées. Ces mesures visent, premièrement, à favoriser un climat sécuritaire pour la fin d’année. Sur ce, plusieurs rencontres ont été réalisées.
Dans son intervention, le locataire de la Primature a voulu faire une description de la situation en liant, certains actes de banditisme à des causes socioéconomique. Il a cité, en termes d’exemples, les gangs rivaux qui s’affrontent au niveau du plus grand bidonville du Pays (Cite Soleil) et d’autres quartiers populaires. D’un autre coté, le crime organisé représente l’un des plus grand défis que doit relever le pouvoir en place, reconnait certains observateurs.
En matière de Crime organisé, les membres du CSPN estiment avoir eu des résultats positifs surtout avec l’arrestation dernièrement, d’un important chef de gangs dans la Plaine du Cul-de-sac, Penel Leriche allias « Depite », chez qui des documents probants auraient été trouvés. Ces documents, pour la plupart, appartiendraient à des personnes qui ont été kidnappées et d’autres assassinées. Ce dernier rapt, démontre, d’après certains observateurs que la PNH, avec ses faibles moyens et un effectif non représentatif peut aider à combattre le phénomène de l’insécurité. Il lui faut, poursuivent-ils, plus de moyens.