Sciences / espace : Astéroïde Apophis en 2036 : la solution pour l’éviter !
L’astéroïde Apophis, qui doit « frôler » la Terre en 2029 et s’en approchera encore davantage en 2036, passera près de notre planète ce soir. A une distance de 14,4 millions de kilomètres tout de même. Pas de quoi s’effrayer mais la surveillance s’impose…
Apophis – du nom du dieu égyptien Apep, « le destructeur » ! – est un astéroïde de taille conséquente : 270 mètres de diamètre, la taille de trois terrains de football.
Ce mercredi soir, il passera relativement près de la Terre, mais bien plus près encore en 2029 pourrait passer à 22 000 km de notre planète. Il s’agira de la distance la plus faible jamais observée dans les temps modernes.
Calculs réévalués
Des scientifiques avaient dans un premier temps en 2004 évalué à une sur 45, les chances d’une collision catastrophique en 2029 avec la Terre, calculs heureusement revus à la baisse depuis.
Car toute collision avec un de ces objets célestes de taille importante provoquerait des catastrophes en chaîne. Comme cela s’est déjà produit plusieurs fois dans le long passé de notre planète.
La réalité de ce danger étant admise par la communauté scientifique, celle-ci s’est organisée pour connaître et évaluer le risque. On estime que tous les 1 000 ans en moyenne un astéroïde de 100 mètres frappe la Terre. Tous les 30 000 mille ans, notre planète subit une collision avec un astéroïde de taille kilométrique.
Un remorquage pour éviter la collision ?
Alors que ferons-nous si, un jour, les programmes d’observation détectent une collision possible avec un de ces gros astéroïdes ? Pas de panique, répond Jean-Pierre Luminet, astrophysicien à l’Observatoire de Paris, et auteur du livre Astéroïdes, la Terre en danger (éditions du Cherche Midi) : « Si l’on observait qu’un objet de cette taille allait croiser l’orbite de la Terre, on aurait probablement au minimum deux ou trois ans pour agir, et nous avons imaginé un certain nombre de méthodes. »La plus plausible est celle que l’on appelle le « remorquage gravitationnel ». Il s’agit de mettre en orbite, autour de l’astéroïde approchant, un vaisseau spatial, qui va attirer cet astéroïde par simple attraction gravitationnelle, un peu comme un fil invisible qui va tirer l’objet céleste et le détourner de sa route. Un scénario qui a 80% de chance de réussir selon la taille effective de l’objet.
Le prochain passage d’Apophis, en 2029, pourrait être l’occasion de tester et de perfectionner nos méthodes d’éloignement du danger !