Tension en plein cœur de la Commune de Pétion-Ville, Yvanka Jolicoeur Brutus se défend
Les brigadiers de la Mairie de Pétion-Ville, après plusieurs semaines de tentatives visant à empêcher les étalagistes de regagner les rues de la commune, ils ont rencontré une forte résistance le lundi 25 mars 2013. Ce qui a poussé la présidente de la commission municipale à faire appel à des renforts de quelques unités de la Police Nationale d’Haïti. Certains brigadiers ont reçu des jets de pierres et des tessons de bouteilles, a martelé Madame Yvanka. Un policier en civil « ou soit disant policier » pour reprendre les termes de la maire principale était sans doute à la base de tout ce tapage. Malgré tout, je suis déterminée à poursuivre mon travail, rien ne m’arrêtera, souligne, Yvanka Jolicoeur Brutus.
La commune de Pétion-Ville était, lundi, le théâtre d’une altercation entre des agents de la voierie et des vendeurs de rue. En premier lieu, un policier en civil qui, suivant ses propos faisait réparer son téléphone quand, dit-il, des agents de la Mairie sont débarqués et ont commencé à malmener certains vendeurs. Des lors, celui-ci s’est dit révolté et tenté de les arrêter mais sans succès.
Au lieu de l’écouter les policiers qui accompagnaient les agents l’ont roué de coup, explique-t-il. Alors, affirme-t-il, je me sentais dans l’obligation de faire usage de mon arme pour tenter de dissuader ceux-là qui le malmenaient.
Un peu plus tard, la victime s’est fait accompagnée d’un groupe de personnes il se dirige vers le bâtiment logeant la mairie. Arrivées sur les lieux, il dit avoir été force de rencontrer Madame Yvanka (présidente de la commission communale) qui voulait selon ses mots avoir son badge. « Ce qu’il a refusé catégoriquement >>.
Il faut dire que, dans la foulée, l’agent de police malmené a fait de sérieuses révélations. D’après lui, certains membres de cette brigade municipale seraient des individus recherchés par la police.
Version de la Mairesse principale
Madame Yvanka Jolicoeur Brutus qui est venue personnellement au studio de la radio pour se défendre, a donné une toute autre version des faits. « Après avoir entendu les méfaits de cet individu, j’ai demandé à ce qu’on me l’amène directement pour qu’il puisse s’identifier » a-t-elle lancé. Ce qui a pu être fait au pris de grands efforts, exclame t-elle d’un ton ferme.
Madame Yvanka ne veut semble-t-il pas qu’on l’assimile à quelqu’un pratiquant l’abus d’autorités soutenant en notre vernaculaire « Mwen pa gen foli chef ». Une version rejetée par certains qui se dit pourtant habitués au mode de fonctionnement de cette dernière.
La première citoyenne de Pétion-ville se félicite, en outre, des travaux qu’elle a réalisés dans la circonscription surtout le déplacement des étalagistes sur les trottoirs. Rien ne m’arrêtera avance-t-elle. Surtout pas cet incident. On veut, ajoute-t-elle, prendre des mesures d’accompagnements au bénéfice des commerçants de rues en les relogeant dans divers marchés publiques à travers la commune. Pas question que les trottoirs de Pétion-Ville soient occupés par des marchands. Leurs places sont aux marchés.
Pour les dépanneurs de téléphone, aucune solution n’est encore en vue. Entretemps, affirme-t-elle, ils doivent faire business sans obstruer le trottoir en attendant que des mesures alternatives leurs soient offertes.