Haïti-Salaire minimum : Steeven Benoit répond le président René Préval
Le député Steeven Benoit, principal instigateur de la loi portant le salaire minimum à 200 gourdes, écrit au Président de la République pour dénoncer le tollé médiatique autour du dossier tout en exhortant le chef de l’Etat à publier dans le journal officiel le moniteur la loi telle que votée par les deux branches du parlement haïtien.
Dans cette correspondance adressée au président René Préval ce mercredi 22 juillet, en réponse à sa lettre demandant sénateurs et députés d’approuver ses objections relatives au salaire minimum, Steeven Benoit évoque ce qu’il considère comme « un matraquage médiatique autour du salaire minimum orchestré notamment par la présidence et une partie du secteur privé ».
Le parlementaire rappelle au président avant leur accession au pouvoir qu’ils s’étaient entendus sur des domaines qui constituent leurs préoccupations en faveur du développement du pays.
Entre autres, lutte contre la corruption, mise en place et renforcement des institutions républicaines, promotion de la transparence et la circulation de l’information dans la gestion de la chose publique et enfin augmenter le pouvoir d’achat du travailleur haïtien pour ne pas succomber aux tentations de la marginalité financière, de la corruption, du vol et du banditisme.
Sur le dossier du salaire minimum qui est le principal objectif de la correspondance, Steeven Benoit passe à la loupe l’etat financier des entreprises de la sous-traitance et le salaire de certains employés dans divers secteurs du pays pour aboutir à des questions pertinentes. Combien d’entreprises fonctionnant à Pétion-Ville et combien à Gros-Morne commune du département de l’Artibonite ? Combien gagne un employé de l’OSAMH, organisme de l’Etat haïtien ? A combien s’élève le profit de l’année 2008 des 26 entreprises de la sous-traitance ? se demande Steeven Benoit.
Le parlementaire n’a pas non plus manqué d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur les 200 gourdes qui pour lui peut permettre au moins aux travailleurs haïtiens de maintenir et de renouveler leur force de travail.