Haïti/République Dominicaine : Poursuite de la chasse aux Haïtiens !
Plus de 200 Haïtiens ayant vécu dans le quartier de Neyba, situé au Sud de la République Dominicaine ont subi le coup de l’expulsion, dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre 2013.
Suite à l’l’assassinat de (2) Dominicains qui serait attribué à des Haïtiens, les autorités dominicaines ont rapatrié des compatriotes haïtiens dans des conditions lamentables, et sous couvert de grande suspicion, à en juger l’indignation qui se lit sur le visage de ces personnes, en particulier des enfants âgés entre 0 et 8 ans.
C’est le cas actuellement pour des civils dominicains de chasser violemment, des Haïtiens où au moins l’un d’entre eux a été lynché, selon ce qu’a rapporté la presse dominicaine. Tout porte à croire que le bilan serait plus lourd, d’après les déclarations de certains Haïtiens fuyant l’autre partie de l’île. Près d’une dizaine d’Haïtiens seraient déjà tués, une information fournie par le GARR et rapportée par Alter Presse.
Le directeur de l’Office National de la Migration (ONM) en Haïti, M. Stern LOLO a précisé, lundi 25 novembre 2013, que le nombre de personnes arrivées de gré ou de force à la frontière au niveau de Malpasse était de 252, dont 110 hommes, 51 femmes et 82 enfants. Quelques-unes d’entre elles sont pour l’instant accueillies à Marin (périphérie nord), avant de regagner leurs régions d’origine, confie l’ONM.
Toutefois, en RD on compte un nombre relativement important d’Haïtiens tués .Pour l’instant, les autorités haïtiennes n’ont pas une idée exacte du nombre des victimes. Mais, il est certain que des civils dominicains tuent des haïtiens. Ces derniers sont tués soit par, lynchage ou par lapidation. Telle est la situation des Haïtiens en terre voisine.
Le ministre dominicain à la présidence, Gustavo Montalvo, a annoncé le mercredi 27 novembre 2013, que le gouvernement dominicain n’assistera pas à la réunion prévue le 30 novembre 2013 à Caracas (Venezuela), en vue de trouver une issue à la crise engendrée au premier chef par l’arrêt de la Cour constitutionnelle de ce pays ayant rendu apatrides plusieurs milliers de Dominicains d’origine haïtienne. La présidence dominicaine a fait cette annonce moins de 24 heures, après la décision de la CARICOM de suspendre la demande d’adhésion de la République Dominicaine au sein de l’organisation.
Guervens Ricardo JEAN-JACQUES