Haïti/UEH/Crise: l’UMHA consternée et exige le retrait de la police du local de la Faculté de Médecine
L’Union des Médecins Haitiens s’est dit consternée par l’irruption dans la nuit du 29 au 30 Aout 2009 au local de la Faculté de Médecine et de Pharmacie d’agents de la Police Nationale d’Haiti à la réquisition du Rectorat de l’Université d’Etat d’Haiti dans le but de déloger de la Faculté des Etudiants en grève.
Dans une note datée du 31 aout 2009, l’UNHA a jugé que cette intervention nocturne est maladroite, inappropriée et est loin de pouvoir résoudre la crise qui secoue la Faculté de Médecine depuis le 27 avril de l’anné en cours.
“Cette décision risque de mettre de l’huile sur le feu et d’envenimer la situation” a estimé l’Union des Médecins Haïtiens, qui se déclare convaincue que le dialogue est le seul moyen de résolution des conflits entre les différentes entités de l’Université.
Après analyse de la situation, l’UMAH exige que le rectorat ordonne aux policiers de se retirer immédiatement do local de la Faculté et que les étudiants grévistes établissent progressivement un climat favorable à la reprise des négociations avec les autres entités de la faculté en vue de parvenir à une entente qui puisse favoriser la reprise des activités académiques.
L’Union des Médecins Haïtiens récommande que la Faculté redevienne le centre où toutes les décisions relatives à son avenir sont adoptées au lieu de continuer à se verser dans des pratiques souteraines manipulées par certains professionnels de crise.
Ceci peut, selon l’UMHA, ouvrir la voie pour que les Membres du décanat ,les Chefs de départements et les Professeurs oeuvrent de concert avec les Etudiants pour la mise en place d’un conseil mixte regroupant des représentants du corps professoral, des étudiants et de l’administration pour accompagner le décanat dans la prise de certaines décisions afin de rétablir un climat de confiance réciproque qui n’existe pas actuellement à la Faculté entre les trois composantes condamnées forcémment à partager cet espace commun au lieu de se retrouver dos à dos en se jettant mutuellement la responsabilité de la crise.
Enfin, l’UMHA rappelle que, par principe, elle s’est toujours opposée à l’imposition par la violence des points de vue d’une entité de l’Université sur une autre entité, soulignant avoir toujours proné la démocratie, la recherche continuelle de concensus comme la méthode la plus légitime de parvenir à la fin du conflit.