EBOLA/AFRIQUE : Où est la ‘’Machine humanitaire’’ de l’Occident ?
Les Etats-Unis d’Amérique à eux seuls ont dépensé plus de 10 milliards de dollars pour renverser et tuer Mohamar Kadhafi, le Leader libyen. Le Royaume–Uni et la France beaucoup plus encore, sans oublier les autres pays membres de l’Otan ayant participé à l’assaut. Tout cet argent en fait n’a servi qu’à des bombardements aériens, opérations clandestines sur le terrain en faveur des ‘’insurgés’’ agissant sous leurs ordres conformément à leur agenda. Les médias dominants occidentaux quant à eux faisaient valoir une justification altruiste consistant à protéger des vies humaines au regard d’un tel déploiement en ressources militaires, humaines et financières.
Dans la durée, Observateurs et Analystes se sont rendus à l’évidence que l’intervention dite humanitaire de l’OTAN a plutôt laissé des villes entières de la Syrie pleines de civils, vieillards, hommes, femmes et enfants sans armes encerclés par les ‘’insurgés’’, et sans relâche bombardées par les sorties aériennes de l’OTAN. Nourriture, eau, électricité et gaz y sont intentionnellement coupés pour les assiéger afin d’obtenir leur soumission. La prétendue menace contre les civils libyens avancée par les pays membres de l’OTAN (Etats-Unis, Royaume-Uni, France au premier chef) a été fabriquée de toutes pièces par ceux-là mêmes choisis par eux pour remplacer le régime libyen.
Le même scénario est repris en Syrie et Ukraine, en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord. Sur les cadavres de plusieurs dizaines de millions d’Africains, l’Armée française a envahi et occupé au cours des trois(3) dernières années plusieurs pays de ce continent dont cinq(5) anciennes colonies : Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad. Le Gouvernement français prétend combattre le terrorisme pour renforcer sa sécurité en dehors de ses frontières. Ce terrorisme combattu par l’OTAN est le résultat direct et immédiat de l’intervention dite humanitaire en Libye, en relation avec les armes, munitions et l’argent fournis à de vastes réseaux de mercenaires et terroristes opérant dans la région.
Quid du virus mortel Ebola ?
Qui s’arrogera le droit de mettre en doute les velléités humanitaires des peuples occidentaux quand on prend en référence la solidarité et la compassion des peuples étasuniens, anglais, français etc., a l’égard du peuple haïtien après le séisme de janvier 2010 ? Quand la situation et l’opportunité se présentent, l’Occident n’a pas de rival dans ce genre d’actions. Assurément quand des vies humaines sont effectivement et réellement en danger, et l’aspect sécuritaire interpelle des interventions internationales, les Américains, les Anglais, les Français sont le plus souvent et toujours en tête de liste pour relever le défi. Mais contre le virus EBOLA, ils brillent par leur absence, constate-t-on.
Fin juillet-début aout 2014, le virus mortel EBOLA (re)apparait en force brusquement en Afrique de l’Ouest tuant en quelques jours plus de 1,000 (mille) personnes. Tous les dossiers des personnes décédées sont bien documentés tant par les institutions hospitalières locales et régionales que par les Agences internationales. Il ne s’agit point-là de pays en guerre où les belligérants inventent des chiffres. Ceux qui sont morts du virus EBOLA sont connus et cités. Avec ce virus qui se propage à un rythme aussi inquiétant et les contacts et/ou voyages de personnes infectées laissant ces pays, une ‘’intervention humanitaire’’ aurait dû déjà être en place pour protéger et sauver des vies. Pourquoi n’ont-ils rien fait précisément dans ce genre de cas ?
Les ‘’Humanitaires’’ occidentaux sont absents en Afrique. Selon Experts et Analystes, il n’y a aucune chance ou possibilité pour les pays occidentaux (Etats-Unis, France, Angleterre) de capitaliser sur cette tragédie. Cela ne leur apportera rien en termes d’expansion de puissance militaire, de contrôle des ressources pétrolifères et autres richesses du sous-sol africain, en distribuant des ‘’Kits de vaccin’’ et des médicaments, en mettant en place des Unités Médicales, et des ressources financières pour renforcer les capacités locales et continentales et les efforts locaux.
Grosso modo, il n’y a pas de retour sur investissement pour intervenir en Afrique dans le but de stopper uniquement la propagation du très mortel virus EBOLA. Les motivations humanitaires de l’OTAN au-delà de ses frontières, coutant des centaines de milliards de dollars, ne sont que des prétextes pour masquer les agressions militaires. La présence des Français dans leurs anciennes colonies d’Afrique ne se justifie que pour exploiter ces pays, piller leurs ressources minières et les appauvrir davantage. Non pour les venir en aide dans l’adversité et le besoin. Cela vaut autant sinon plus pour les Américains et les Anglais.
Jean Frantz LASERRE
Source et Reference/Global Research