Haiti-Finances: l’économie haïtienne à la 151e position dans le classement ‘’Doing Business 2010 ‘’
Un nombre record de 131 pays du monde a réformé leurs réglementations des affaires en 2008-2009, selon le rapport ‘’Doing Business 2010’’ de l’IFC, International Finance Cooperation, une institution de la Banque Mondiale, lequel rapport classe Haïti à la 151e position sur 183 pays.
Ce nombre représente plus de 70% des 183 pays faisant l’objet du rapport, soit la proportion annuelle la plus importante depuis que le rapport a été publié pour la première fois en 2004. De plus, ce progrès a été réalisé sur fonds de crise économique, souligne le communiqué de presse de l’IFC.
Selon la vice-présidente suppléante de Développement des secteurs privés et financiers de la Banque Mondiale, Penelope Brook, ‘’la qualité de la réglementation commerciale contribue à déterminer avec quelle facilité il sera possible de réorganiser les entreprises en difficulté pour les aider à survivre aux périodes difficiles, de les reconstruire lorsque la demande sera de retour et de créer de nouvelles entreprises’’.
Parmi les pays ayant procédé au plus grand nombre de réformes, le Rwanda arrive en première position dans ce classement mondial des réformateurs les plus actifs. Des réformes devant faciliter, entre autres, la création des entreprises, le transfert des propriétés, la protection des investisseurs et l’obtention des prêts. L’Egypte, la Colombie et les Emirats Arabes Unis sont dans le Top ten des réformateurs dont les efforts ont été les plus visibles.
Selon le Doing Business 2010, les économies des Caraibes sont plus nombreuses à réformer leur réglementation commerciale.
‘’ Les économies des Caraibes ont intensifié leurs efforts pour améliorer leur climat des affaires cette année’’, a déclaré Sylvia Solf, auteur principal du rapport.
‘’ Dans le monde entier, a t-elle soutenu, de plus en plus de petits états insulaires se préoccupent de la qualité de leur réglementation commerciale afin de rendre leur économie plus compétitive’’.
La Grenade, St-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines ont déployé des efforts qui sont notés dans ce rapport de l’IFC.
Quant à Haiti, le pays n’a pas fait bonne figure dans le classement 2010 de Doing Business, malgré qu’il ait amelioré sa position en passant de la 154e à la 151e parmi les 183 pays considérés.
Voyons de plus près certains domaines d’évaluation.
Pour la création d’entreprise, Haiti a perdu un point, en passant de la 179e place à la 180e ; même constat pour le paiement des impôts, le pays a régressé en passant de la 94e à la 99e position.
En revanche, des progrès très relatifs sont réalisés. Haiti occupe respectivement la 28e place du classement en matière d’embauche des travailleurs, la 135e place pour l’obtention de prêts. Mais par rapport à la République dominicaine, ces progrès sont presqu’insignifiants. La République voisine se retrouve à la 86e place dans ledit classement embrassant 183 économies.
Dans le cas d’Haiti, des efforts considérables méritent d’être consentis pour ce qui a trait aux procédures et delai de création d’entreprise, d’octroi de permis de construire, de protection des investisseurs et d’obtention de prêts, de paiement d’impôts notamment.
Doing Business analyse les règlementations locales qui s’appliquent aux entreprises au cours de leur cycle de vie, notamment leurs opérations de création, leurs échanges commerciaux transfrontaliers, le paiement de leurs impôts et la fermeture de l’entreprise, lit-on dans le communiqué de presse de l’International Finance Cooperation, une institution de la Banque Mondaile.
Doing Business ne mesure pas tous les aspects de l’environnement des affaires qui importent aux entreprises et aux investisseurs. Ainsi, à titre d’exemple, il ne mesure pas la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de compétences de la main-d’œuvre ni la solidité du système financier dans les pays évalués, termine le communiqué.