Haïti/Education : Le système s’adjoint d’une table de dialogue social
Le ministre Nesmy Manigat a présenté ce mardi 19 août 2014 la Commission multipartite, une instance de dialogue permanent entre l’Education nationale et les syndicats d’enseignants.
Cette commission dite de suivi et d’évaluation du protocole d’accord paraphé le 13 mai 2014 par le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et des représentants des syndicats d’enseignants réunit en son sein tout naturellement des personnalités issues de secteurs intéressés par la question de l’éducation. Elles sont treize en tout. Il faut compter : M. EcclésiasteTélémaque, Directeur généraladjoint au MENFP ; M. Jacques François, Directeur des Ressources humaines au MENFP ; MM. Roller St.-Pierre et Norbert Stimphil, membres du cabinet du ministre Nesmy Manigat ; le député Elie Blaise et le sénateur Lucas Sainvil, respectivement président des Commissions Education à la chambre des députés et au sénat; Mme Lourdes Edith Joseph et MM. Franck Georges Wilbert et Leonel Pierre de la Plate-forme des Syndicats d’Enseignants ; MM. Josué Mérilen, Garry Lapierre et Michel Fresner, délégués de la Plate-forme haïtienne des Organisations éducatives et M. Uder, Coordonnateur général de l’Office de Management et des Ressources humaines (O.M.R.H).
Cette structure, a informé le ministre Nesmy Manigat, aura à poser les problèmes ponctuels du système éducatif, à travailler aussi sur les déterminants de la qualité de l’éducation. Il s’en est réjouide la mise sur pieds de cette commission. Cela traduit, aux dires du numéro un du MENFP, que les syndicats défendent des intérêts qui vont au-delà du paiement des arriérés de salaires. Le ministre dit voir dans les syndicats des partenaires motivéset engagés pour le relèvement de l’écolehaïtienne. Déjà, ces partenaires, poursuit le titulaire de l’Education nationale, s’engagent sur un plan de travail et au respect des 975 heures de classes programméespour l’année scolaire 2014-2015.
De son côté, le MENFP, après consultation avec les syndicats, décidera de rendre publique, avant la rentrée, une première liste d’enseignants qui seront appelésàintégrer officiellement le système. Cette opération de nomination va se poursuivre. Elle sera faite au respect du critère de l’ancienneté, pour ceux et celles qui sont déjà dans les salles de classes depuis des années, et de la qualification pour les recrues.
Quand il s’agit de faire entrer des enseignants dans le système, il se pose automatiquement la question de codes budgétaires. A cet effet, des efforts seront déployés en vue de dégager des crédits nécessaires et combler, au niveau des lycées, les chairs des enseignants absentéistes.
Du côté de l’Etat et des syndicats, le mot d’ordre tourne autour de l’engagement et de la responsabilité envers les élèves, les parents, les enseignants et plus globalement envers l’école haïtienne qui doit être non une fabrique d’échecs mais une institution de culture de la réussite. Les parties signataires du Protocole d’accord du 13 mai 2014 s’accrochent à cet objectif.