Le GARR vient en aide aux rapatriés haïtiens en difficulté à Anse-à-Pitre
Deux cents (200) familles haïtiennes revenues de gré ou de force de la République Dominicaine et installées dans la commune frontalière d’Anse-à-Pitre (Sud-est) depuis le mois de mai 2015 ont reçu des kits alimentaires et hygiéniques du GARR, le 14 septembre 2015. Dans ces kits figuraient du pois, de l’huile, du sucre, de l’avoine, du spaghetti, du riz, du lait et des produits hygiéniques.
Cette distribution a été effectuée en présence des agents de la protection civile, de l’un des agents exécutifs intérimaires de la mairie d’Anse-à-Pitres et des agents de la Police Nationale d’Haïti.
Les résidents du site d’hébergement de Fond-Jeannette qui sont au nombre de 94 familles, se déclarent satisfaits de l’assistance humanitaire apportée par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR).
«Nous sommes heureux de recevoir ces kits alimentaires et hygiéniques qui vont nous aider à nourrir nos enfants et à prendre soin de notre corps. Car il nous est parfois arrivé de passer plusieurs jours sans trouver rien à manger.», a confié une cheffe de famille.
Au site d’hébergement de Tête à l’eau où sont logées 106 familles, les occupant (e)s se sont montrés aussi réjouis de l’appui du GARR.
« Nous apprécions le geste du GARR qui pense à nous qui sommes livrés à nous-mêmes dans cet espace où la faim est en train de nous tuer. Nous espérons que d’autres organismes humanitaires ne tarderont pas à en faire autant.», a déclaré l’un d’entre eux.
Les occupant(e)s de ces deux sites d’hébergement vivent dans des conditions infrahumaines sous des tentes déchirées qui sont fabriquées en carton, en paille et en bâche. Ils/elles sont toujours à l’attente d‘une intervention des autorités haïtiennes pour les relocaliser.
Nistor et Lanite, deux migrants originaires respectivement de Belle-Anse (Sud-est) et de Fonds-Verrettes (Ouest) ont critiqué l’Etat haïtien qui, selon eux, n’a rien fait pour améliorer le sort des migrant(e)s qui reviennent de la République Dominicaine.
« Nous croupissons dans cette misère depuis notre retour en Haïti en juillet 2015. Les autorités de notre pays ne se sont pas réellement manifestées pour nous sortir de cette impasse. Elles sont absentes au moment où nous avons le plus besoin de leur soutien.», ont-ils indiqué.
Le GARR croit que les autorités haïtiennes doivent agir en toute urgence pour accompagner les ressortissant(e)s haïtiens qui sont revenus de gré ou de force du territoire dominicain.
Il les exhorte à travailler pour garantir le respect des droits de ces migrant(e)s tout en envisageant de meilleures stratégies pour les relocaliser dans la dignité.