La désignation de Carline Viergelin est une émanation de l’exécutif, accusent certains citoyens
Elle a été installée dans ses fonctions, certes, ce mercredi, au Conseil Electoral Provisoire (CEP), mais elle est très contestée par les secteurs dont elle représente, suivant des déclarations des paysans et des vaudouisants.
« Nous n’approuvons pas les manœuvres du président de la République de nommer un représentant pour le secteur paysan », ont déclaré haut et fort les membres de la plateforme « Kat Je Kontre ». Ils ont pointé du droit Michel Martelly qui vassalise, disent-ils, l’institution électorale. « La démission de Néhémie Joseph est une occasion pour le chef de l’Etat de faire une totale main mise sur le conseil », ont-ils renchéri pendant qu’ils félicitent M. Joseph pour son retrait.
D’aucuns font comprendre que Carline Viergelin est un choix de l’exécutif, ce que le ministre de la communication dément catégoriquement. « Le gouvernement ne gère pas le CEP […] des secteurs ont désigné Mme. Viergelin pour combler une vacance suite à la démission d’un membre », a expliqué Mario Dupuy, qui a rappelé l’engagement de l’exécutif de mettre à la disposition de l’appareil électoral toutes les ressources nécessaires afin d’accomplir sa mission.
Très offusqué après cette nomination, l’ancien sénateur du Centre exige la dissolution du conseil pour avoir été amputé d’un membre. « Les signataires de l’accord ayant abouti à la création du conseil électoral doivent être interpellés pour discussion avant de remplacer le conseiller démissionnaire », a réclamé Dieuseul Simon Desras, qui n’a pas ménager ses mots pour critiquer l’administration Martelly / Paul.
Bien que contestée lors de son installation mercredi, Carline Viergelin promet de contribuer à l’organisation de bonnes élections dans le pays, en commençant par celles du 25 octobre à venir, une journée au cours de laquelle le peuple est invité à élire son président, ses législateurs et ses cartels pour leurs municipalités.