Les manifestants réclament encore l’annulation des joutes du 25 octobre dernier
Ce dimanche 29 novembre plusieurs milliers de gens gagnent une fois de plus les rues de Port-au-Prince, de Delmas et de Pétion-ville pour continuer d’exiger l’annulation des élections du 25 octobre écoulé, mais aussi la mise à l’écart du candidat du pouvoir, Jovenel Moise, du processus électoral.
Les manifestants ont profité de cette journée de manifestation pour commémorer le 28e anniversaire du massacre enregistré à la ruelle Vaillant (29 novembre 1987) dans le cadre de la première élection tenue sous l’égide de la constitution de 1987. En ce jour, cet attentat a fait plusieurs morts dont un journaliste dominicain, avons-nous appris.
Diverses figures de la politique haïtienne ont été remarquées sur le parcours, on peut citer le docteur Louis Gérard Gilles et Maryse Narcisse de Fanmi Lavalas, l’ancien sénateur, John Joël Joseph, des anciens candidats au Sénat pour le département de l’Ouest tels que Jean Mirtho Muraille et Alfred Micanor, ce dernier opte pour la mise en place d’un gouvernement de transition.
Arrivés sur les hauteurs de Bourdon, les manifestants ont été contraints d’emprunter Musseau, laquelle rue qui conduit directement à Delmas, dans l’objectif d’éviter une confrontation entre les protestataires et les habitants de Delmas 95 qui, sans hésiter, ont souvent lancé des pierres et des tessons de bouteilles contre la foule.
S’ils ont été interdits de passer par Delmas, ils ont une fois de plus foulé le macadam de Pétion-ville jusqu’au Conseil Electoral Provisoire ; en arrivant en ce lieu, beaucoup d’entre eux en particulier les organisateurs, se sont mis à genou tout en délivrant un message aux conseillers électoraux ayant rapport à la conjoncture.
Après avoir quitté devant les locaux du CEP, ils se sont dirigés à Delmas, avant que les forces de l’ordre dispersent la foule à Delmas 64. Nous devons signaler qu’un individu en possession d’une machette a été arrêté, juste avant la dispersion. Les protestataires démentent les informations laissant croire que l’accusé était l’un des leur ; au contraire ils ont parlé d’infiltration, une stratégie utilisée, disent-ils, par l’équipe au pouvoir dans l’unique but de ternir l’image du mouvement.