Haïti/Diplomatie : Le dossier haïtiano-dominicain dans une tête-à-tête entre Sarkozy et Fernandez, ce 2 décembre
Le dossier haïtiano-dominicain pourrait être abordé à l’occasion d’une rencontre, ce jeudi 2 décembre, entre le président français Nicolas Sarkozy et son homologue dominicain Leonel Fernandez.Selon un communiqué du ‘Collectif Haïti de France qui regroupe près de 50 associations franco-haïtiennes, le président Leonel Fernandez profitera de sa visite en terre française pour essayer de convaincre son hôte sur la menace que représentent les migrants haïtiens pour son pays.
Le Collectif a rappelé au président Fernandez le rôle important des ressortissants haïtiens qui garantissent une main d’œuvre à bon marché, dans le développement de la République dominicaine.
« Le président Fernandez sait bien que sans les sans-papiers haïtiens, les chantiers dominicains s’arrêteraient et les plantations de canne à sucre, de bananes et de café seraient en grande difficulté. Il sait comment les employeurs dominicains traitent en général leurs ouvriers haïtiens », a écrit le Collectif.
Alors que les autorités dominicaines continuent de se présenter en victimes sur la scène internationale, des reportages et des missions d’organisations internationales ont prouvé le rôle clé joué par les militaires dominicains dans le trafic de main d’œuvre haïtienne destinée aux plantations de canne à sucre, a-t-il regretté.
Le chef de l’Etat dominicain s’apprête à présenter, le 10 décembre prochain, le document final de la révision de la Constitution de son pays. Le Collectif Haïti de France tire déjà la sonnette d’alarme sur le fait que les enfants nés en République dominicaine de parents haïtiens vont être les premières victimes de cette révision.
« Depuis le début de l’année, les agressions contre les Haïtiens se sont multipliées. A deux reprises, des Haïtiens ont même été décapités. Il y a un mois, quatre Haïtiens, dont un enfant, ont été tués puis brûlés », a rappelé le Collectif qui s’interroge sur la décision que devrait adopter le président Fernandez pour poursuivre les agresseurs, protéger les migrants et apaiser les tensions.