Haïti: les municipales victimes collatérales de la crise électorale
Pendant que le pays s’englue dans la crise politique, les Haïtiens attendent toujours les résultats des municipales. Le scrutin s’est tenu en même temps que le premier tour de la présidentielle du 25 octobre dernier, mais il ne semble plus d’actualité. Reportage dans le département de l’Artibonite.
Avec nos envoyés spéciaux, Stefanie Schüler et Bertrand Haeckler
La crise électorale en Haïti se poursuit. Alors que les sympathisants du PHTK, le parti au pouvoir, ont manifesté jeudi 28 janvier 2016 dans les rues de Port-au-Prince pour réclamer le second tour de la présidentielle et des élections législatives partielles, élections reportées sine die, l’opposition continue d’exiger la mise en place d’un gouvernement de transition.
Dans cette conjoncture politique tendue, un autre scrutin est presque tombé aux oubliettes : les municipales. Cela fait plusieurs années que les communes haïtiennes n’ont plus de maires élus. Arrivés à la fin de leurs mandats sans que de nouvelles élections ne soient organisées, ils ont été remplacés par des agents exécutifs intérimaires, choisis par le pouvoir.
Alors que les électeurs ont pu finalement voter pour de nouveaux maires le 25 octobre dernier, en même moment que le premier tour de la présidentielle, ils doivent s’armer de patience. Les résultats n’ont pas encore été annoncées. Pire, explique Frantz Willis, candidat à la mairie de Saint-Marc pour le parti Unir, les municipales ne sont « plus dans le discours actuel ». | La suite sur RFI.fr